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les
nues,
et
cependant
ne
consyderent
point
a
quoy
Dieu
les
appelle,
n'ont
nul
esgard
a
leur
office,
se
destournent
du
chemin
que
Dieu
leur
monstre,
oublient
le
devoir
qu'ilz
ont
a
leurs
prochains:
n'est-ce
pas
raison
qu'on
se
moque
de
leur
vanite,
et
que
Dieu
aussi
les
mette
en
opprobre,
les
faisant
non
seulement
chopper,
mais
en
la
fin
se
rompre
le
col
du
tout?
Apres
que
messieurs
les
tienethliaques
ont
assubietty
un
chascun
de
nous
a
leur
iurisdiction
astronomique,
ilz
usurpent
une
mesme
puissance
sur
l'estat
universel
du
monde.
Or,
ie
confesse
bien,
suyvant
ce
que
i'ay
cy
dessus
traite,
qu'entant
que
les
corps
terrestres
ont
convenance
avec
le
ciel,
on
peut
bien
noter
[page
24]
quelque
cause
aux
astres
des
choses
qui
aviennent
icy
bas.
Car
tout
ainsi
que
l'influence
du
ciel
cause
souvent
les
tempestes,
tourbillons
et
temps
divers,
item
les
pluyes
continuelles:
ainsi,
par
consequent,
elle
amene
bien
la
sterilite
et
les
pestilences.
Entant
donc
qu'on
verra
un
ordre
et
comme
une
liaison
du
haut
avec
le
bas,
ie
ne
contredy
pas
qu'on
ne
cerche
aux
creatures
celestes
l'origine
des
accidens
que
on
void
au
monde.
I'entens
l'origine,
non
pas
premiere
et
prinoipale,
ains
comme
moyen
inferieur
a,
la
volonte
de
Dieu
:
et
mesme
dont
il
se
sert
comme
de
preparation
pour
accomplir
son
oeuvre,
ainsi
qu'il
l'a
delibere
en
son
conseil
eternel.
Tant
y
a
qu'il
ne
nous
faut
pas
du
tout
nier
qu'il
n'y
ait
quelque
correspondence
aucunesfois
entre
une
peste
que
nous
verrons
icy
et
la
constellation
qui
se
cognoist
au
ciel
par
l'astrologie.
Neantmoins
il
s'en
faut
beaucoup
que
cela
soit
general:
car
quand
l'election
fut
laissee
a
David,
laquelle
il
voudroit
choisir
des
trois
verges
de
Dieu,
et
qu'il
eut
choisy
la
peste,
nous
ne
dirons
point
que
cela
procedast
des
astres.
Pareillement,
quand
la
famine
fut
si
grande
en
Syrie
et
en
Israel
du
temps
d'Elie,
et
que
la
secheresse
y
fut
si
longue,
ce
seroit
grande
folie
de
cercher
si
les
astres
y
estoyent
[page
25]
disposez,
veu
que
c'estoit
un
miracle
extraordinaire
Et
ne
faut
prendre
cest
exemple
comme
bien
rare
entre
les
autres,
attendu
que
Dieu
parle
generalement
en
Moyse,
en
disant
que
toutes
les
adversitez
qu'ont
les
hommes
sont
cachees
en
ses
thresors:
enquoy
il
signifie
qu'il
les
met
en
avant
par
son
iuste
iugement
pour
punir
les
pechez
des
hommes,
et
que
si
les
hommes,
par
leur
malice,
ne
provoquoyent
son
ire,
qu'il
les
tiendroit
encloses
comme
en
un
coffre.
Et
de
fait,
il
n'y
a
guere
de
plus
commune
doctrine
par
tous
les
Prophetes
que
ceste
cy:
c'est
qu'il
nous
rendra
le
ciel
et
la
terre
comme
d'aerain.
Puis
'qu'il
en
assigne
la
cause
a
noz
pechez,
toute
constellation
en
est
exclue.
Quant
aux
guerres,
il
y
a
encore
moins
de
propos
de
cercher
la
raison
aux
Estoilles,
pourquoy
elles
advien-
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