4:52
le
recognoissent,
ne
reputent
point
sa
bonte
en
leurs
coeurs:
par
cela
ils
ne
peuvent
non
plus
comprendre
sa
bonte1)
que
les
bestes
brutes,
lesquelles
selon
la
qualite
de
leur
nature,
recoyvent
mesme
fruit
de
sa
largesse,
sans
toutesfois
en
rien
recognoistre.
Pareillement
ne
repugne
point
a
nostre
dire,
qu'en
reiettant
les
promesses
qui
leur
sont
adressees,
ils
amassent
sur
leurs
testes
par
telle
occasion2)
plus
grieve
vengeance.
Car
combien
que
lors
finalement
se
declaire
l'efficace
des
promesses
quand
elles
sont
receues
de
nous,
toutesfois
leur
verite3)
et
propriete
n'est
iamais
esteinte
par
postre
infidelite
ou
ingratitude.
Pourtant
puis
qu'ainsi
est,
que
le
Seigneur
par
ses
promesses
invite
et
convie
les
hommes
non
seulement
a
recevoir
les
fruits
de
sa
benignite,
mais
aussi
a
les
reputer
et
estimer,
pareillement
il
leur
declaire
sa
dilection.
Pourtant
il
faut
revenir
a
ce
poinct,
que
toute
promesse
est
tesmoignage4)
de
l'amour
de
Dieu
envers
nous.
Or
il
est
indubitable,
que
nul
n'est
ayme
de
Dieu
hors
de
Christ:
veu
qu'il
est
le
Fils
bien-ayme
auquel
repose
l'affection
du
Pere
(Matth.
3,
17;
17,
5),
et
de
luy0)
s'espand
sur
nous:
comme
sainct
Paul
enseigne,
que
nous
avons
este
rendus
agreables
en
ce
bienayme.
Il
faut
donc
que
par
son
moyen6)
ceste
amitie
parvienne
iusques
a≫
nous.
Pour
laquelle
raison
l'Apostre
l'appelle
Nostre
paix:
et
en
un
autre
passage
le
propose
comme
lien,
par
lequel7)
la
volonte
du
Pere
est
coniointe
a
nous
(Ephes.
1,
6;
2,
14;
Hom.
8,
3):
De
la
s'ensuit
que
nous
devons
tousiours
regarder
en
luy,
quand
quelque
promesse
nous
est
offerte:
et
que
sainct
Paul
ne
dit
point
mal,
enseignant
que
toutes
les
promesses
de
Dieu
sont
en
luy
confermees
et
accomplies
(Rom.
15,
8).
Il
semble8)
bien
qu'aucuns
exemples
repugnent
a,
cecy.
Car
il
n'est
pas
vray
semblable
que
Naaman
Sirien,
quand
il
s'enquist
du
Prophete
comment
il
serviroit
deuement
a
Dieu,
fust
enseigne
touchant
le
Mediateur9)
(2
Rois
5,
17.19).
Il
est
aussi
difficile
a
croire
que
Corneille,
homme
Payen
et
Romain,
entendit
ce
qui
n'estoit
pas
cognu
a
tous
les
Iuifs,
voire
obscurement;
et
toutesfois
ses
aumosnes10)
ont
este
agreables
a.
Dieu
(Act.
10,
31),
comme
le
1)
1541:
sa
verite.
Le
texte
latin
dit:
de
eius
misericordia
edoceri.
2)
1541:
s'assemblent
par
telle
occasion.
3)
verite,
le
latin
dit:
vis.
4)
1541
et
1545:
te
stification.
5)
et
de
luy
.
.
.
.
bien-ayme,
addition
de
1559.
6)
que
par
son
moyen,
le
latin
porte:
ipso
intercedente.
7)
par
lequel
.
.
.
.
a
nous,
voici
le
latin:
quo
(sc.
vinculo)
paterna
pietate
Deus
nobiscum
devinciatur.
8)
Ce
qui
suit
jusqu'a
la
fin
du
§,
a
ete
ajoute
dans
la
derniere
redaction.
9)
Le
texte
latin
ajoute:
laudatur
tamen
eius
pietas.
10)
Le
latin
ajoute:
et
preces.
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