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qu'il
doit
avoir
tant
plus
grande
vehemence
et
ardeur
k
prier
Dieu,
il
doit
avoir
plus
grande
sollicitude.
Voila
donc
comme
nous
devons
regarder
quelle
est
nostre
faculte
et
mesure.
Et
puis
quand
ce
vient
a
nous
offrir
a
Dieu,
il
nous
faut
regarder
ce
qu'il
nons
a
mis
entre
mains,
selon
qu'un
chacun
a
receu,
il
sera
tant
plus
coulpable,
s'il
ne
glorifie
Dieu.
Ainsi
donc
quand
Dieu
nous
aura
eslargi
de
son
Esprit
plus
amplement
qu'aux
autres,
il
faut
que
nous
advisions
d'en
communiquer
a,
nos
prochains:
que
ceux
qui
auront
conseil,
advisent
d'en
donner
aux
autres
:
ceux
qui
auront
abondance,
qu'ils
regardent
d'en
subvenir
a
ceux
qui
en
auront
necessite.
Voila
donc
comme
il
nous
faut
conformer
a
ce
qui
est
dit
de
Iob,
que
selon
le
nombre
de
ses
enfans
il
a
offert
sacrifice.
Au
reste
quand
il
est
dit,
Que
Iob
a
sacrifie
pour
ses
enfans,
c'est
pour
nous
monstrer,
que
ceux
qui
ont
charge
d'autrui,
doivent
estre
vigilans,
et
quand
il
y
aura
quelque
faute,
qu'ils
s'en
doivent
tenir
coulpables
devant
Dieu.
Et
ceci
est
bien
a
noter:
car
nous
voyons
comme
l'ambition
regne
au
monde:
si
un
homme
a
beaucoup
d'enfans,
il
se
resiouit
d'avoir
tant
de
creatures
humaines,
qui
soyent
sous
luy
et
sous
son
obeissance:
s'il
a
dequoy
nourrir
grosse
famille,
il
se
plaist
en
cela.
Mais
quoy?
Il
n'y
a
que
pure
ambition:
car
on
ne
regarde
point
la
charge
qui
est
la
coniointe.
Il
est
vray
que
Dieu
fait
grand
honneur
aux
hommes,
quand
il
leur
donne
ceux
qu'il
a
creez
a
son
image
et
semblance
pour
leur
estre
subiets:
mais
cependant
cest
honneurla
emporte
obligation
grande,
que
ceux
qui
ont
famille
a
gouverner,
doivent
tousiours
estre
vigilans.
Car
si
Dieu
est
offense
en
une
famille,
celuy
qui
en
est
le
chef
et
le
conducteur,
se
doit
tenir
coulpable,
il
doit
gemir
devant
Dieu,
comme
s'il
estoit
entache
de
la
faute
qui
a
este
commise:
et
combien
qu'il
n'y
ait
pas
consenti,
si
doit-il
considerer,
Ie
ne
me
suis
point
acquite
de
mon
devoir,
encores
que
ie
veille
et
nuict
et
iour,
combien
que
ie
ne
cesse
d'exhorter
et
mes
enfans,
et
mes
serviteurs,
et
chambrieres
a
ce
qu'ils
servent
a
Dieu,
encores
est-il
impossible
que
ie
face
tout
ce
qu'il
appartient.
Car
ie
voy
mes
enfans
qui
offensent
Dieu,
ie
voy
des
fautes
en
mes
serviteurs
et
en
mes
chambrieres:
a
qui
tient
il?
Combien
que
ie
mette
peine
de
les
instruire,
si
est-ce
qu'encores
y
a-il
beaucoup
a
redire:
car
ie
ne
leur
monstre
pas
tel
exemple
que
ie
devroye:
quand
ie
chemineroye
en
la
crainte
de
Dieu
comme
il
appartient,
il
faudroit
qu'ils
se
conformassent
a
moy:
et
ainsi
ce
qu'ils
declinent
du
droit
chemin,
peut
estre
par
ma
faute,
et
par
ma
coulpe:
il
faut
donc
que
ie
leur
monstre
tel
exemple,
que
ie
veux
qu'ils
suivent.
Si
les
peres
et
les
maistres
qui
ont
enfans
et
serviteurs
en
leur
subietion
avoyent
ce
regard,
les
choses
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