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quel
remede
y
a-il
plus,
sinon
qu'on
extermine
tout
cela?
Et
voila
pourquoy
notamment
il
est
dit:
Tu
osteras
le
mal
du
milieu
de
toy.
Par
cela
nostre
Seigneur
signifie,
que
si
on
laisse
une
femme
impunie,
quand
elle
se
desbordera
iusques
la,
de
n'avoir
point
pitie
de
ses
propres
enfans:
et
elle
n'y
a
nul
esgart,
ce
luy
est
tout
un,
que
les
bastards
soyent
meslez
parmi
ceux
qui
sont
legitimes:
et
que
peut-on
penser
d'une
telle
femme,
sinon
que
e'est
un
monstre?
Cela
derogue
a
tout
ordre
de
nature.
Et
ainsi
(comme
i'ay
desia
touche)
il
faut
bien
qu'il
y
ait
une
grande
extremite,
quand
la
punition
est
si
griefve,
que
Dieu
veut
que
cela
nous
serve
d'exemple,
et
que
ceux
qui
nous
auront
scandalise
en
leur
vie,
leur
mort
nous
serve
d'instruction,
afin
que
les
autres
apprennent
de
se
tenir
en
chastete.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Or
quant
aux
paillards,
ils
seront
coulpables
de
mesmes.
Il
est
vray
que
la
femme
ne
sera
point
espargnee,
d'autant
qu'elle
a
fausse
la
foy
a
son
mari,
et
qu'elle
a
commis
un
crime
du
tout
irremissible:
mais
cependant
si
quelcun
avoit
crochette
le
coffre
de
son
voisin,
celuy-la
sera
puni,
et
non
pas
comme
un
simple
larron,
mais
comme
un
voleur.
Or
il
vient
polluer
la
maison:
il
la
vient
insecter
de
paillardise:
il
vient
desrober
l'honneur
de
l'homme,
et
son
nom,
et
sa
bonne
renommee
:
il
vient
supposer
la,
par
une
faussete
maudite
et
villaine,
une
semence
estrange
et
bastarde.
Quand
donc
un
homme
use
d'une
telle
vollerie,
et
ie
vous
prie,
est-ce
un
peche
pour
estre
puni
seulement
par
huict
iours
de
prison,
et
ie
ne
say
comment:
pour
estre
au
pain
et
a
l'eau,
c'est
a
dire,
pour
estre
nourri
a
la
taverne?
Car
on
sait
de
quelle
punition
auiourd'huy
l'on
use
envers
les
paillards
et
adulteres
:
que
c'est
une
pure
mocquerie
et
de
Dieu,
et
de
la
iustice,
et
des
loix,
et
de
toute
police.
Que
si
on
met
un
homme
en
prison,
pour
avoir
commis
un
adultere,
ou
pour
avoir
paillarde,
c'est
comme
si
on
le
mettoit
la
pour
luy
apporter
chacun
un
voirre
de
vin,
pour
dire:
Taste
lequel
est
le
meilleur.
Que
s'il
estoit
en
son
mesnage,
il
se
contenteroit
de
l'ordinaire
:
et
il
sera
la
en
plus
grande
liberte
que
s'il
estoit
en
une
taverne
publique:
qu'un
chacun
luy
viendra
faire
la
cour:
et
il
faut
avoir
pitie
du
povre
prisonnier.
Voila
comme
on
en
fait
ordinairement.
Et
quant
a
moy,
i'ay
tousiours
prie
Dieu
qu'il
ne
se
fist
point
de
punitions
sur
les
paillardises,
plustost
que
d'y
proceder
comme
on
le
voit
auiourd'huy.
Car
c'est
exposer
la
iustice
en
opprobre,
se
mocquer
de
Dieu
et
de
tous
ses
commandemens.
Et
ainsi
il
ne
se
faut
point
esbahir
si
les
paillardises
ont
la
vogue,
quand
on
envoye
ainsi
a
la
taverne
ceux
qui
ont
failli.
Mais
encores
prenons
le
cas
que
ceste
ordonnance
tinst,
et
que
les
paillards
et
adulteres
fussent
reserrez
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