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en
possession
de
la
terre
que
Dieu
luy
avoit
promise
en
heritage.
Or
il
nous
faut
noter
aussi
que
ce
peuple
n'estoit
pas
encores
entre
au
pays
de
Canaan,
il
y
avoit
grande
difficulte:
et
s'il
n'eust
espere
en
Dieu,
il
pouvoit
estre
si
effraye,
que
c'eust
este
pour
luy
faire
tourner
bride,
et
despiter
Dieu,
et
renoncer
a
ceste
terre
qui
luy
estoit
promise.
Il
falloit
donc
qu'il
fust
conferme.
Et
Moyse
regarde
a
cela
quand
il
luy
met
devant
les
yeux
ceste
vertu,
en
laquelle
il
a
resiste
a
ses
ennemis:
pource
que
Dieu
luy
assistoit,
voire,
et
qu'il
les
a
surmontez.
Or
quand
nous
avons
note,
que
Dieu
a
voulu
que
ceste
histoire
fust
publiee
et
confermee
a
ceste
fin,
il
nous
faudra
venir
a
nous,
et
l'appliquer
aussi
bien
a
nostre
usage.
Car
le
tout
a
este
escrit
a
nostre
instruction.
Notons
donc,
quand
Moyse
a
dit
ici
que
Og
roy
de
Basan
a
este
desconfit:
qu'il
falloit
que
le
peuple
pensast:
Voici
Dieu
qui
nous
a
delivrez
d'une
seconde
mort,
et
troisieme.
Car
ce
n'est
rien
d'estre
eschappez
d'Egypte,
d'estre
affranchis
de
la
tyrannie
de
Pharao,
ce
n'est
rien
d'avoir
passe
la
mer
rouge,
sinon
que
nostre
Dieu
nous
eust
fortifie,
veu
que
nous
estions
assaillis
d'ennemis
si
puissants
et
si
robustes,
et
ausquels
nous
n'eussions
peu
resister.
Et
de
faict,
il
nous
doit
souvenir
de
ce
qui
a
este
declare
auparavant,
c'est
assavoir,
que
le
peuple
s'en
est
fuy,
quand
les
ennemis
se
sont
eslevez
du
premier
coup.
Et
pourquoy
cela?
Car
il
ne
falloit
point
qu'ils
attendissent
nul
secours
de
la
main
de
Dieu:
pource
qu'ils
se
iettoyent
a
la
voilee
avec
une
folle
temerite.
Dieu
luy
avoit
dit:
Tu
ne
batailleras
point:
et
il
veut
la
dessus
entrer
en
combat.
Il
faut
donc
qu'il
cognoisse
sa
folie,
et
a
ses
despens.
Tant
y
a
que
le
peuple
d'Israel
avoit
assez
cogneu
par
experience,
qu'il
n'estoit
point
pareil
pour
resister
a
ses
ennemis.
Or
maintenant
que
rien
ne
luy
demeure
devant
luy:
en
cela
cognoist-on
que
ce
n'est
point
par
sa
force
qu'il
obtient
la
victoire,
qu'il
ne
faut
point
qu'il
s'en
glorifie:
mais
que
Dieu
y
a
besongne.
Et
tousiours
il
nous
faut
faire
ceste
comparaison-la,
quand
nous
voudrons
bien
sentir
la
grace
de
Dieu
envers
nous.
Car
qui
est
cause
que
nous
pensons
estre
forts
et
habiles,
et
que
nous
n'attribuons
point
a
Dieu
la
louange
qui
luy
est
deue?
c'est
que
nous
sommes
esblouis:
quand
ii
nous
a
tendu
la
main,
et
quand
il
nous
a
donne
secours
en
quelque
endroit,
nous
ne
regardons
point
d'ou
cela
procede.
Que
faut-il
donc?
Que
nous
advisions:
Or
c'a,
ne
me
suis-ie
point
trouve
fort
empesche
en
choses
bien
petites?
n'ay-ie
point
este
affoibli
et
abbattu
de
courage?
Et
qui
est
cause
de
cela,
sinon
que
Dieu
m'a
fait
sentir
ma
fragilite?
Or
ie
ne
seroye
pas
auiourd'huy
plus
vaillant
qu'alors,
n'estoit
que
Dieu
me
prestast
son
aide.
Ainsi
donc
c'est
d'ailleurs
que
ie
suis
fortifie:
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