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stition
diabolique.
De
fait,
elle
a
este
reiettee
d'un
commun
accord
comme
pernicieuse
au
genre
humain.
Auiourdhuy
elle
se
remet
au
dessus,
en
sorte
que
beaucoup
de
gens
qui
s'estiment
de
bon
esprit,
et
aussi
en
[page
8]
ont
eu
la
reputation,
y
sont
quasi
ensorcelez.
Quand
Dieu
ne
nous
auroit
revele
de
nostre
temps
la
purete
de
son
Evangile,
toutesfois,
veu
qu'il
a
resuscite
les
sciences
humaines,
qui
sont
propres
et
utiles
a
la
conduite
de
nostre
vie,
et,
en
servant
a
nostre
utilite,
peuvent
aussi
servir
a.
sa
gloire,
encore
auroit-il
iuste
raison
de
punir
l'ingratitude
de
ceux
qui,
ne
se
contentans
point
des
choses
solides
et
bien
fondees,
appetent,
par
une
ambition
outrecuidee,
de
voltiger
en
l'air.
Maintenant,
puis
qu'il
nous
a
eslargy
tous
les
deux,
c'est
qu'il
nous
a
remis
4es
a.rs
et
sciences
en
leur
entier,
et
sur
tout
nous
a
restitue
la
pure
cognoissance
de
sa
doctrine
celeste,
pour
nous
mener
iusques
a
luy
et
nous
introduire
en
ses
haulz
secretz
et
admirables,
s'il
advient
qu'aucuns,
au
lieu
d'en
faire
leur
profit,
ayment
mieux
de
vaguer
a
travers
champs
que
de
se
tenir
entre
les
bornes,
ne
meritent
ilz
pas
d'estre
chastiez
au
double?
Ce
qui
advient
de
fait,
lors
qu'ilz
sont
si
hebetez
ou
plustost
abestiz
d'appliquer
toute
leur
estude
a
un
abus
frivolle
ou
ilz
ne
font
que
se
tourmenter
sans
nul
profit.
Ie
say
les
beaux
tiltres
dont
ilz
fardent
une
si
sotte
superstition.
Nul
ne
peut
nier
que
la
science
d'Astrologie
ne
soit
honnorable.
Ilz
se
couvrent
donc
[page
9]
de
ce
manteau.
Ilz
se
nomment
Mathematiciens,
lequel
mot
vaut
autant
a
dire
que
Professeurs
des
ars
liberaux.
Tout
cela
n'est
point
nouveau:
car
leurs
predecesseurs
ont
bien
pretendu
le
semblable
pour
abuser
le
monde.
Mais
quand
nous
aurons
veu
a
l'oeil
qu'il
ny
a
nul
fondement
en
toute
leur
sottise,
ne
d'Astrologie,
ne
de
science
aucune,
il
n'y
aura
point
occasion
de
nous
ebahir
de
ces
masques,
sinon
qu'ilz
en
fissent
peur
aux
petis
enfans.
Mesme
toutes
gens
de
moyen
savoir
n'auroyent
point
fort
affaire
de
mon
advertissement
pour
estre
instruitz
de
s'en
garder.
Ainsi,
ce
present
traite
sera
plustost
pour
les
simples
et
non
lettrez,
qui
pourroyent
aisement
estre
seduitz
par
faute
de
savoir
distinguer
entre
la
vraye
Astrologie
et
ceste
superstition
de
magiciens
ou
sorciers.
Voyons
donc,
en
premier
lieu,
iusques
ou
s'estend
la
vraye
Astrologie,
qui
est
la
cognoissance
de
l'ordre
naturel
et
disposition
que
Dieu
a
mise
aux
Estoilles
et
Planettes,
pour
iuger
de
leur
office,
propriete
et
vertu,
et
reduire
le
tout
a
sa
fin
et
a
son
usage.
Nous
savons
ce
que
dit
Moyse
(Gen.
1,
14),
que
Dieu
a
ordonne
le
Soleil
et
la
Lune
pour-
gouverner
les
iours
et
les
nuitz,
les
moys,
les
ans
et
les
saisons.
En
quoy
il
comprend
tout
ce
qui
attouche
a
l'agriculture
et
a
[page
10]
la
po-
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