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CONTEE
L'ASTROLOGIE
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entre
eux
qu'au
paravant.
Les
superfluitezt)
et
les
pompes
sont
excusees
comme
choses
indifferentes,
iacoit
qu'on
voye
qu'elles
ne
servent
qu'a
orgueil,
ambition
et
a.
toute
vanite.
D'avantage,
chascun
estat
a
son
Evangile
a
part,
selon
qu'ilz
s'en
forgent
a
leur
appetit,
de
sorte
qu'il
y
a
aussi
grande
diversite
entre
l'Evangile
de
court,
et
celuy
des
gens
de
iustice
et
advocatz,
et
celuy
des
marchans,
comme
entre
les
monnoyes
forgees
de
coingz
bien
differens:
sinon
que
tous
ont
une
marque
semblable,
assavoir
qu'ilz
sont
du
monde.
Et
en
cela
ilz
n'ont
rien
de
convenance
avec
Iesus
Christ,
lequel
nous
en
veut
separer.
Parquoy
c'est
bien
raison
que
ceux
qui
deshonnorent
ainsi
la
doctrine
de
l'Evangile
soyent
confuz,2)
et
que
Dieu
les
expose
a
la
moquerie
de
chascun,8)
attendu
qu'ilz
ont
este
occasion
que
son
sainct
Nom
fust
blaspheme.
C'est
bien
raison
aussi
qu'il
les
eslourdisse
et
prive
de
toute
raison
et
sens
humain,
consydere4)
qu'ilz
n'ont
peu
faire
leur
profit
de
ceste
Sagesse,
laquelle
est
admirable
aux
Anges
de
Paradis.
Voyla
d'ou
procedent
auiourdhuy
tant
de
folles
opinions,
ou
plustost
resveries
ausquelles
il
n'y
a
nulle
couleur
ny
apparence,
et
toutesfois
sont
receues
[page
7]
comme
si
c'estoyent
revelations
venues
du
ciel.
Brief,
puis
que
arrogance
est
la
droite
racine
de
toutes
heresies,
fantasies
extravagantes,
fausses
et
meschantes
opinions,
ce
n'est
pas
merveilles
si
Dieu
laisse
tomber
en
tant
de
folies
ceux
qui
n'ont
point
tenu
le
vray
regime
pour
perseverer
en
l'obeissance
de
sa
verite,
qui
est
de
s'humilier
en
sa
crainte.
Or,
d'autant
que
ce
vice
est
aussi
commun
auiourdhuy
qu'il
fut
iamais,
nous
en
voyons
aussi
les
fruitz,
tellement
que
tous
les
erreurs
qui
volent
par
tout
le
monde
sont
autant
de
punitions
de
ce
que
lon
a
abuse
de
la
saincte
parolle
de
Dieu.
Combien
que
mon
intention
n'est
pas
de
faire
un
long
recit
de
tous,
pource
que
le
nombre
en
seroit
infiny.
Ie
me
contenteray
donc
d'un
seul
exemple.
Il
y
a
eu
de
long
temps
une
folle
curiosite5)
de
iuger
par
les
astres
de
tout
ce
qui
doit
advenir
aux
hommes,
et
d'enquerir
de
la≫
et
prendre
conseil
de
ce
qu'on
avoit
affaire.
Nous
monstrerons
tantost,
au
plaisir
de
Dieu,
que
ce
est
une
super-
1)
iacturae,
sumptibus
infinitis
et
supervacuis,
pompae,
magnificentiae,
quaeruntur
excusationes.
2)
debitam
poenam
persolvunt.
3)
quum
ignominiis
omnibus
obruuntur
et
a
Deo
ad
cuiusque
despectum
ac
ludibrium
exponuntur.
4)
puis
qu'ilz
1566
suiv.
5)
Le
traducteur
ajoute:
quasi
tabes
quaedam
et
contagio
.
.
.
.
et
quo
quisque
fato
natus
esset.
|