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SERMON
OLIX
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autre
chose,
sinon
que
nous
sommes
confermez
en
la
bonte
de
nostre
Dieu,
que
nous
avons
approbation
de
son
aide
plus
grande,
que
nostre
foi
est
exercee
tousiours
quand
nous
sommes
affligez:
ne
voila
pas
beaucoup?
Un
homme
qui
n'auroit
point
assez
cognu
que
c'est
que
vaut
la
grace
de
Dieu
pour
nous
secourir
en
la
necessite:
quand
il
sera
afflige,
il
voit
que
Dieu
le
fortifie
par
son
S.
Esprit
tellement
qu'il
porte
l'affliction
doucement
:
et
quand
il
est
delivre,
il
cognoist
que
Dieu
alors
y
a
mis
la
main:
la
dessus
il
cognoist
que
si
Dieu
lui
a
assiste
pour
un
coup,
iamais
ne
lui
defaudra.
Quand
nous
n'aurions
autre
chose
sinon
que
d'un
coste
nous
voyons
l'aide
que
Dieu
nous
fait:
et
puis
que
nous
voyons
qu'il
besongne
en
nous
par
son
sainct
Esprit,
afin
que
nous
ne
defaillions
point:
et
finalement
que
Dieu
par
telle
experience
nous
declare
qu'il
est
tousiours
prest
a
nous
aider:
quand,
di-ie,
nous
n'aurions
que
cela,
n'est-ce
point
un
profit
inestimable?
Mais
il
y
a
encores
plus,
c'est
que
Dieu
nous
fait
sentir
nos
infirmitez
qui
nous
estoyent
incognues:
et
par
cela
nous
sommes
plus
incitez
a
l'invoquer,
comme
s'il
nous
y
avoit
aguisez.
Et
d'autre
part,
la
ou
nous
avions
prins
les
corrections
a
la
volee,
nous
sommes
enseignez
de
les
recevoir
comme
de
sa
main,
d'en
faire
nostre
profit.
Et
puis,
quand
nous
sommes
ainsi
abbatus,
nous
sommes
mieux
disposez
pour
aspirer
a
la
vie
celeste:
car
ceux
qui
s'esgayent
quant
au
monde,
ils
se
destournent
de
Dieu.
Au
contraire
quand
nous
sommes
mattez,
et
que
Dieu
nous
a
mis
iusques
au
bas,
et
que
nous
sommes
tellement
humiliez
et
affaiblis
que
nous
ne
savons
que
devenir:
c'est
afin
de
nous
faire
approcher
de
soi,
afin
de
nous
faire
tant
mieux
gouster
le
salut
spirituel
qui
nous
est
appreste.
Quand
donc
nous
n'aurions
que
ces
choses,
ne
devons-
nous
pas
cognoistre
que
ce
qui
est
escrit
de
Iob
est
accompli
en
nous,
et
que
nous
en
avons
un
vrai
exemple?
Ainsi
permettons
a
Dieu
de
nous
traitter,
et
de
nous
eslargir
de
ses
graces
comme
il
verra
estre
bon.
Mais
quoi
qu'il
en
soit,
cognoissons
que
Tissue
de
nos
afflictions
sera
tousiours
heureuse.
Et
de
fait
quand
mesmes
il
n'y
auroit
que
cela,
que
c'est
pour
nous
amener
a
la
gloire
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
quand
nous
serons
retirez
de
ce
monde,
que
nous
serons
en
la
compagnie
du
Fils
de
Dieu
et
de
ses
Anges:
ne
devons
nous
pas
honorer
les
afflictions?
Et
encores
que
selon
la
chair
elles
nous
soyent
aspres
et
dures:
toutes
fois
n'avons-nous
point
dequoi
nous
resiouyr
tousiours,
et
rendre
graces
a
nostre
Dieu,
principalement
quand
il
nous
delivre
des
miseres
ou
nous
sommes
de
present?
Or
pource
que
tout
ne
se
pourroit
vuider
au
long,
et
que
c'est
assez
d'avoir
un
petit
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