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51
SERMON
III
52
Dieu,
d'autant
qu'ils
y
vont
brutalement.
Comme
quoy?
Il
est
vray
que
nous
n'aurons
point
icy
d'idoles,
il
est
vray
que
nous
n'aurons
point
tous
ces
menus
fatras
qui
sont
en
la
Papaute,
dont
le
service
de
Dieu
est
infecte,
et
corrompu.
Mais
combien
y
en
a
il
qui
pensent
s'estre
acquittez,
quand
ils
auront
fait
quelque
ceremonie,
qu'ils
auront
oste
leur
bonnet,
ou
ploye
leur
genouil?
Les
voila
(ce
leur
semble)
quittes
devant
Dieu,
et
cependant
ils
ne
regardent
point
a
ceste
humilite,
que
i'ay
dite,
que
quand
nous
approcbons
de
Dieu,
il
faut
que
nous
nous
rendions
coulpables
devant
luy
a
cause
de
nos
pechez,
ils
ne
regardent
point
le
moyen
de
cercher
grace
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ils
ne
regardent
point
de
se
dedier
a
Dieu
en
toute
purete,
pour
luy
estre
sanctifiez:
rien
de
tout
cela.
Ils
auront
bien
des
ceremonies
externes
:
voire,
mais
(comme
i'ay
dit)
tout
cela
n'est
rien.
Ainsi
donc
apprenons
de
servir
Dieu
en
esprit
et
en
verite,
et
la
foy
sera
une
bonne
guide
a
cela,
quand
nous
aurons
nos
yeux
fichez
sur
la
parole
de
Dieu,
laquelle
nous
conduira
tousiours
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
qui
est
le
patron
celeste,
et
auquel
ii
faut
que
nous
contemplions
quelle
est
la
volonte
de
Dieu
son
pere,
pour
nous
y
rariger.
Voila
quant
aux
sacrifices,
desquels
il
est
ici
fait
mention.
Or
quand
il
est
dit,
que
Iob
offroit
des
sacrifices
selon
le
nombre
de
ses
enfans,
c'est
pour
monstrer,
qu'il
n'a
point
espargne
sa
substance,
laquelle
Dieu
luy
avoit
mise
entre
mains.
S'il
eust
este
povre
homme,
il
n'eust
pas
laisse
d'estre
agreable
a
Dieu,
encores
qu'il
n'eust
apporte
nuls
sacrifices:
mais
d'autant
qu'il
a
le
moyen
et
la
faculte
de
ce
faire,
il
est
dit,
qu'il
s'y
employe.
Or
maintenant
appliquons
cecy
a
nous.
I'ay
desia
dit,
que
nous
n'avons
plus
les
sacrifices,
qui
ont
este
devant
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
mais
quand
il
est
question
de
prier
Dieu
(comme
c'est
le
principal
service
qu'il
demande,
que
nous
l'invoquions)
que
nous
confessions,
que
tout
nostre
bien
gist
en
luy,
et
que
nous
luy
rendions
actions
de
graces
pour
ses
benefices,
et
que
nous
taschions
de
nous
sanctifier
et
corps
et
ames,
afin
que
le
tout
soit
consacre
a.
son
honneur,
et
que
nous
servions
aussi
a
nos
prochains
de
ce
qu'il
nous
a
donne,
sachans
que
nous
sommes
au
monde,
a
fin
que
nous
communiquions
les
uns
avec
les
autres,
tellement
que
personne
ne
soit
adonne
a
soy,
mais
qu'on
profite
aux
membres,
ausquels
Dieu
nous
aura
conioints
et
unis.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
qu'un
chacun
regarde
a
soi.
Il
est
vray
que
de
prier
Dieu,
cela
est
commun
a
tous:
mais
en*
cores
si
faut-il
qu'un
chacun
de
nous
se
solicite
selon
la
cognoissance
qu'il
a.
Quand
un
homme
sera
mieux
instruit
que
les
autres,
il
est
certain
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