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plaist
a
Dieu
qu'elle
leur
profite:
et
bien,
ils
seront
freres,
la
ou
ils
estoyent
ennemis
auparavant:
mais
s'ils
demeurent
obstinez
en
leur
malice,
tant
y
a
que
nostre
Seigneur
fera
revenir
sur
nous
toutes
les
requestes
que
nous
aurons
fait
pour
eux.
Toila
donc
pourquoy
notamment
il
est
dit,
Que
Iob
a
este
regarde
de
Dieu
en
pitie,
quand
il
a
prie
pour
ceux
qui
l'avoyent
ainsi
outrage,
comme
nous
avons
veu.
Et
ainsi
il
nous
faut
reduire
en
memoire
ce
que
dit
sainct
Iaques
:
Tous
avez
ouy
la
patience
de
Iob,
et
voyez
la
fin
et
l'issue
telle
que
Dieu
luy
a
donnee.
Or
il
nous
monstre
que
les
afflictions
que
Dieu
envoye
sur
ses
enfans
sont
temporelles:
et
mesmes
que
l'issue
en
est
heureuse,
et
qu'il
leur
vaut
beaucoup
mieux
d'estre
ainsi
affligez
pour
un
temps,
que
d'estre
tousiours
a
leur
aise.
Car
si
Dieu
les
espargnoit
par
trop,
il
n'y
auroit
celuy
qui
ne
s'endormist
en
ce
monde:
nous
ne
saurions
plus
que
c'est
d'obeissance:
les
cupiditez
de
nostre
chair
feroyent
des
chevaux
retifs:
nous
ne
penserions
plus
qu'a
ceste
vie
caduque.
Ainsi
donc
cognoissons
quand
Dieu
afflige
ses
fideles,
pour
le
premier
que
ce
n'est
pas
qu'il
les
vueille
presser
iusques
au
bout:
car
il
cognoist
leur
portee:
et
comme
dit
S.
Paul
(1.
Cor.
10,
13),
d'autant
qu'il
est
fidele,
il
ne
permettra
point
que
nous
soyons
tentez
outre
ce
que
nous
pouvons
porter.
Mais
d'avantage
il
monstre
en
la
fin
que
nous
avons
a
souhaitter
d'estre
ainsi
batus
de
ses
verges:
comme
David
dit
(Pseau.
119,
67),
Seigneur
ca
este
mon
profit
que
tu
m'as
chastie:
tellement
que
nons
pouvons
tousiours
nous
glorifier
en
nos
miseres
et
corrections.
C'est
ce
qu'il
nous
faut
observer
en
ce
passage:
car
ce
n'est
point
a
cause
de
Iob
que
ceci
est
escrit,
que
Dieu
a
benit
son
estat
dernier
plus
que
le
premier,
qu'il
luy
a
redouble
ses
facultez
et
richesses
qui
estoyent
bien
grandes
auparavant,
Qu'il
luy
a
donne
fils
et
filles,
qu'il
luy
a
prolonge
sa
vie,
qu'il
a
veu
iusques
a
la
quatrieme
generation
les
enfans
qui
estoyent
sortis
de
sa
race,
apres
s'estre
ainsi
veu
destitue.
Il
est
vray
qu'ici
le
S.
Esprit
a
voulu
laisser
un
memorial
de
la
grace
de
Dieu
sur
la
personne
de
Iob:
mais
ce
n'est
point
pour
son
instruction,
c'est
pour
la
nostre.
Ce
n'est
point
donc
sans
cause
que
sainct
Iaques
nous
propose
ce
miroir-la,
disant
(5,
ll),
Mes
amis
il
est
vray
que
la
patience
est
dure
et
fascheuse
a
prendre,
quand
les
hommes
sont
tormentez:
cela
est
contraire
a
leur
nature:
mais
en
la
fin
Dieu
tourne
tellement
le
tout
a
leur
salut,
qu'ils
cognoissent
qu'il
leur
a
beaucoup
mieux
valu
d'estre
ainsi
chastiez
que
d'estre
trop
supportez,
et
mignardez.
Bref,
toutes
fois
et
quantes
que
nous
sommes
tormentez
d'affliction:
ie
ne
di
pas
seulement
quant
au
corps:
mais
quand
nous
avons
des
troubles
iusques
a
nous
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