35:501 501 IOB CHAP. XLII. 502 LE CENT CINQUAOTENEIJFIEME SERMON, QUI EST LE III. SUR LE XLII. CHAPITRE. Ce sermon est encores sur le verset 8 et sur le texte ici adiouste. 9. Eliphas donc Themanite, et Baldad Suhite, et Sophar Naamathite vindrent, et firent selon que Dieu avoit commande: et le Seigneur receut la face de Iob. 10. Et le Seigneur convertit la captivite de Iob quand il prioit pour ses amis, et benit V estat dernier de Iob plus que le premier, ll. Et tous ses freres, et toutes ses soeurs vindrent vers lui, et tous ceu qui l'avoyent cognu auparavant: et manger ent avec luy en sa maison, et eurent compassion de luy, le consolerent de tout le mal que le Seigneur avoit fait venir sur luy: et receut d'un chacun d'eux une piece d'argent, et d'un chacun un ornement $or. 12. Et le Seigneur benit Vestat dernier de Iob plus que le premier, tellement qu'il eut quatorze mille bestes blanches, et six mille chameaux, et mille couples de boeufs, et mille asnesses. 13. Il eut aussi sept fils, et trois filles. 14. Et appella le nom de Vune Iemima: et le nom de l'autre Kezia, ei le nom de la troisieme Keren-hapuc. 15. Et ne s'est point trouve de pius belles femmes en tout le pays, que les filles de Iob: et leur pere leur donna heritage entre leurs freres. 16. Et Iob apres ces choses vesquit cent et quarante ans, et vit ses fils, et les fils de ses enfans iusques en la quatre generation, ll. Et mourut aage, et rassasie de iours. Nous avons veu comme Dieu en redarguant les amis de Iob, ne les vouloit pas mettre en desespoir, mais les appelloit a repentance, protestant de les exaucer, et d'avoir pitie d'eux. Et voila les corrections qui nous sont profitables, quand Dieu ne nous ferme point la porte, mais nous monstre qu'il est prest de nous recevoir a merci. Car autrement que gaignerons-nous d'estre convaincus de nos pechez? Il faudra que nous soyons abysmez en desespoir si nous n'apprehendons la misericorde de Dieu: et ainsi iamais nous ne serions touchez d'une vraye affection pour nous repentir du mal: mais plustost serions endurcis pour ronger nostre frain, et n'y auroit nulle correction en nous. Notons bien donc que Dieu fait une grace singuliere aux hommes quand apres leur avoir fait sentir leur mal, toutes fois il leur monstre qu'ils obtiendront grace quand ils la cercheront. Or cependant nous avons veu aussi, que Dieu commandoit a ces gens-la d'amener leurs sacrifices a Iob afin qu'il priast pour eux: et c'estoit pour les humilier. Car combien que Dieu se monstre benin