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nous
destruisons
les
bonnes
oeuvres,
que
nous
voulons
introduire
une
licence
de
tout
mal,
pour
oster
toute
affection
de
servir
a
Dieu.
Et
pourquoy
cela?
C'est
d'autant
que
nous
despouillons
les
hommes
de
toute
vaine
presomption
et
arrogance,
et
leur
monstrons
qu'il
n'y
a
autre
moyen
d'esperer
en
Dieu,
sinon
qu'ils
s'arrestent
a
sa
pure
bonte
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Nous
alleguons
que
tout
ce
qu'on
appelle
merite
n'est
qu'abomination
devant
Dieu,
quand
les
hommes
se
font
ainsi
accroire
qu'ils
sont
leurs
sauveurs.
Voila
donc
toute
hautesse
des
hommes
qui
est
abatue
par
nostre
doctrine.
Or
cela
n'emporte
pas
que
chacun
se
donne
liberte
de
mal
faire,
et
qu'on
ne
se
soucie
plus
de
servir
Dieu,
ne
de
le
craindre.
Mais
a
l'opposite
nous
disons
que
Iesus
Christ
ne
nous
est
pas
seulement
donne
a
fin
que
par
son
moyen
nous
obtenions
remission
de
nos
pechez
devant
Dieu:
mais
c'est
a
ce
qu'estans
regenerez
par
son
sainct
Esprit
nous
cheminions
en
nouveaute
de
vie.
Or
tous
ceux
qui
si
hardiment
maintiennent
les
bonnes
oeuvres
et
les
merites,
quels
sont-ils?
On
void
qu'il
nfj
a
que
puantise
execrable
en
toute
leur
vie.
Car
si
on
cerche
des
gaudisseurs
qui
soyent
du
tout
profanes,
qui
n'ayent
point
un
seul
sentiment
de
venir
iamais
a
conte,
qu'ils
soyent
comme
insensez
de
Satan,
il
est
certain
que
ce
sont
telles
gens.
Au
reste
quand
ils
magnifient
les
bonnes
oeuvres,
a
quoy
est-ce
qu'ils
veulent
qu'on
s'addonne?
Qu'on
barbotte
beaucoup,
qu'on
vienne
a
matines
et
a
vespres,
qu'on
trotte
d'autel
en
autel,
qu'on
adore
les
marmousets,
qu'on
les
pare
bien,
qu'on
achete
force
pardons,
qu'on
coure
en
pelerinage
:
bref
qu'on
se
mocque
pleinement
de
Dieu,
comme
si
tout
son
service
n'estoit
qu'un
ieu
de
petis
enfans.
Il
est
vray
qu'ils
n'oseront
pas
dire
que
ce
ne
soit
une
chose
bonne
et
louable
que
d'estre
temperant,
que
d'estre
chaste
et
sobre,
et
choses
semblables:
mais
tant
y
a
qu'ils
quittent
tout
cela
aisement,
moyennant
qu'on
retienne
leurs
superstitions.
Bref,
tous
les
commandemens
de
Dieu
sont
mis
sous
le
pied,
et
comme
foulez,
et
leur
semble
qu'il
n'y
a
nulle
devotion
ni
sainctete,
sinon
entant
qu'on
fera
tous
ces
beaux
agios
et
des
choses
de
neant.
Voila
le
combat
qu'a
eu
sainct
Paul
de
son
temps
qui
dure
encores
auiourd'huy.
Pour
ceste
cause
il
dit
que
si
ses
adversaires
contre
lesquels
il
dispute
veulent
maintenir
la
Loy
de
Dieu,
qu'ils
regardent
bien
a
qui
elle
s'addresse,
et
qu'ils
commencent
par
eux-mesmes:
et
s'ils
veulent
avoir
des
bons
disciples,
qu'ils
les
enseignent
a
sobriete,
a
mansuetude,
a
chastete,
a
patience
et
a
choses
semblables:
et
puis
qu'ils
ies
instruisent
a
renoncer
a
tous
leurs
appetis
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