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refuser
passage,
falloit-il
pourtant
que
les
femmes
en
portassent
la
folle-enchere
avec
les
enfans?
Mais
par
ceci
nous
voyons
et
sommes
admonnestez,
qu'il
ne
nous
faut
point
prononcer
des
iugemens
de
Dieu
a
nostre
fantasie:
car
si
nous
voulons
aller
a
l'estourdie,
quand
Dieu
nous
declare
qu'il
a
conduit
une
chose,
et
que
nous
vueillions
en
dire
nostre
ratellee
tous
les
coups,
nous
usurperons
l'office
de
Dieu.
Car
c'est
a
luy
de
nous
iuger,
et
non
pas
a
nous
de
le
iuger.
Or
qu'adviendra-il
sinon
que
nous
serons
confus
en
nostre
temerite
et
audace?
Quel
sacrilege
est-ce
que
les
creatures
mortelles
s'eslevent
si
haut,
de
vouloir
determiner
par
dessus
leur
createur?
Ainsi
donc
apprenons
quand
il
nous
est
parle
des
iugemens
de
Dieu,
de
ne
point
avoir
nos
esprits
volages,
pour
en
dire
ce
que
bon
nous
semblera:
mais
cognoissons
que
tout
ce
qui
procede
de
Dieu,
est
bon
et
iuste,
encores
qu'il
nous
semble
du
contraire.
Et
de
faict,
quand
nous
ne
voyons
goutte
en
ces
abysmes
profonds
des
iugemens
de
Dieu
:
sachons
que
nous
sommes
tesmoins
de
l'infirmite
qui
est
en
nous:
et
que
cependant
Dieu
ha
dequoy
pour
maintenir
sa
iustice,
combien
qu'il
ne
nous
le
monstre
pas.
Et
si
ce
qui
est
escrit
en
Genese
estoit
bien
poise,
alors
nous
cognoistrions
que
nostre
Seigneur
non
sans
cause
a
voulu
que
les
petis
enfans
fussent
exterminez
du
monde
en
ce
peuple
des
Amorrheens.
Car
du
temps
d'Abraham
les
Cananeens
estoyent
venus
iusques
au
comble
de
toute
iniquite,
comme
il
eust
semble:
nous
en
voyons
assez
d'exemples
en
ce
qu'ils
ont
tant
moleste
Abraham.
Et
toutesfois
Dieu
dit,
que
leur
iniquite
n'est
pas
encores
accomplie.
Combien
que
les
hommes
les
eussent
condamnez,
Dieu
est
patient,
et
endure,
et
les
supporte,
voire
iusques
a
quatre
cens
ans
apres.
Voila
Dieu
qui
endure
quatre
cens
ans
la
malice
de
ce
peuple:
au
bout
de
quatre
cens
ans,
nous
dirons
donc:
Comment
est-ce
que
Dieu
les
a
traitte
si
rudement?
Nous
voudrons
plaider
contre
Dieu:
s'il
use
de
patience,
nous
dirons
qu'il
est
trop
tardif:
et
quand
il
usera
de
vengeance
extreme,
nous
le
voudrons
arguer
de
cruaute.
Or
au
contraire,
quand
Dien
du
premier
coup
n'execute
pas
ses
iugemens,
sachons
qu'en
cela
il
nous
monstre
sa
bonte.
Et
a
l'opposite,
quand
il
nous
monstre
sa
rigueur
telle
que
nous
en
sommes
esbahis
et
effrayez,
sachons
qu'il
fait
iustement,
et
a
bonne
cause,
combien
que
tousiours
la
cause
ne
nous
soit
point
patente.
Et
ainsi
donc
en
premier
lieu,
quand
il
nous
est
ici
parle
de
la
desconfiture
telle
du
peuple
iusques
aux
petis
enfans:
sachons,
d'autant
que
Dieu
declare
qu'il
l'avoit
ainsi
commande
au
peuple
d'Israel,
qu'il
nous
faut
recevoir
cela
sans
contredit,
et
qu'il
n'est
point
question
de
nous
rebecquer
a,
l'encontre,
si
nous
ne
voulons
estre
condamnez
en
nostre
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