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SERMON
I.
et
que
nous
cognussions
ce
qui
est
bon
et
utile
pour
edifier
nostre
foy.
Or
quand
nous-nous
serons
destournez
de
cela,
il
est
certain
que
nous
entrerons
en
un
labyrinthe,
dont
iamais
nous
ne
pourrons
sortir.
D'autant
plus
donc
nous
faut
il
bien
noter,
que
pour
avoir
une
foy
bien
reglee,
et
que
Dieu
approuve,
et
qui
soit
conforme
a,
sa
verite,
il
ne
nous
faut
point
exceder
ces
bornes
yci,
et
nous
faut
assuiettir
a
ce
que
nou
trouvons
en
ceste
verite,
si
nous
voulons
avoir
une
pleine
certitude.
Or
cependant
il
y
a
eu
encores
un
autre
vice,
c'est
que
beaucoup
de
gens
se
sont
avancez
outre
leur
mesure:
et
l'ambition
les
a
la
transportez,
qu'ils
ont
voulu
escrire
l'histoire
de
l'Evangile:
et
cependant
c'estoit
pour
rendre
les
choses
incertaines,
tellement
que
le
diable
par
tel
artifice
eust
beaucoup
trouble,
si
Dieu
ne
fust
venu
aussi
bien
au
devant.
Et
de
faict,
il
y
a
eu
des
badinages
escrits
qui
estoyent
pour
exposer
a
toute
mocquerie
et
opprobre
la
foy
Chrestienne,
sinon
que
Dieu
(comme
i'ay
dit)
eust
desploye
sa
vertu,
afin
que
la
verite
demeurast
en
son
entier,
et
qu'elle
fust
receue
en
telle
reverence
qu'elle
merite.
Et
encores
auiourd'huy
nous
voyons
que
tant
de
gens
sont
poussez
de
ceste
convoitise
d'escrire,
que
ce
qui
avoit
este
bien
enseigne
et
fidelement,
sera
obscurci.
Car
chacun
pour
se
faire
valoir
desguise
ce
qui
auparavant
avoit
este
enseigne
en
bonne
simplicite.
Cela
donc
fust
advenu.
Et
mesmes
en
partie
le
diable
s'y
est
efforce,
comme
nous
avons
dit.
Car
depuis
le
temps
des
Apostres
il
y
a
eu
des
escrits
si
vileins,
que
c'est
une
chose
pour
faire
dresser
les
cheveux
en
la
teste
a
tout
le
monde.
Or
Dieu
cependant
a
conserve
sa
pure
verite.
Car
l'Eglise
ne
peut
consister,
sinon
qu'elle
ait
une
doctrine
certaine,
et
infallible,
a
laquelle
elle
s'arreste,
et
qu'elle
scache
que
ceste
doctrine
n'a
point
este
forgee
en
la
boutique
des
hommes:
mais
qu'elle
procede
de
Dieu.
Il
faloit
bien
donc
qu'il
y
eust
approbation
certaine,
afin
qu'on
discernast
entre
le
blanc
et
le
noir,
et
que
toutes
les
tromperies
et
mensonges
de
Satani
trebuschassent,
et
que
les
fideles
se
teinssent
et
s'appuyastent
du
tout
sur
ce
que
l'Esprit
de
Dieu
avoit
dicte
a
ses
serviteurs.
Et
voyla
pourquoy
S.
Luc
en
ceste
preface
que
nous
avons
leue,
dit
que
plusieurs
se
sont
entremis
de
faire
mention
et
recit
des
choses
qui
estoyent
cognues
aux
vrais
disciples
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Or
cependant
il
monstre
qu'il
faut
avoir
une
autre
certitude,
et
meilleure
que
d'adiouster
ainsi
foy
a,
cestuy-ci,
ou
a
cestuy-la,
qui
s'ingerent
de
leur
propre
authorite,
sans
avoir
charge
expresse
de
Dieu,
et
qui
ne
sont
point
deputez
a,
cela.
Ii
ne
faut
point
donc
que
la
foy
des
enfans
de
Dieu
voltige
ainsi,
et
qu'elle
soit
en
branle:
mais
qu'elle
ait
un
fondement
immuable,
sur
lequel
elle
s'arreste.
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