10.1:5
ARTICLES
CONCERNANT
L'ORGANISATION
DE
L'EGLISE
ET
DU
CULTE
A
GENEVE,
PROPOSES
AU
CONSEIL
PAR
LES
MINISTRES
LE
16.
JANVIER
1537.*)
Nous
tres
honnores
seigneurs,
II
est
certain
que
une
esglise
ne
peut
estre
dicte
bien
ordonnee
*)
Archives
de
Geneve,
Pieces
historiques,
dossier
no.
1170.
Tmprime
dans
Gaberel,
Hist.
de
l'Eglise
de
Geneve
Gen.
1858.
T.
1.
Pieces
justif.
p.
102.
Le
document
porte
au
dos
l'inscription:
Articles
bailles
par
les
prescheurs.
16.
Ianuarii
1537.
La
piece,
quoique
originale,
n'est
pas
ecrite
de
la
main
soit
de
Farel,
soit
de
Calvin,
mais
de
celle
d'un
copiste.
La
redaction,
autant
qu'il
est
permis
d'en
juger
d'apres
le
style,
n'appartient
pas
directement
a
Calvin,
mais
on
ne
saurait
meconnaitre
qu'il
en
est
l'auteur
reel
(Voy.
Kampschulte,
Ioh.
Calvin,
seine
Kirche
und
sein
Staat.
Leipz.
1869,
T.
1,
p.
289
note).
Aussi
Beze
(Pres.
des
Commentaires
du
livre
de
Iosue,
1564)
et
Colladon
(Vie
de
Calv.
p.
18)
le
designent-ils
comme
tel.
Ces
articles,
presentes
au
Conseil
le
16.
janvier,
ne
furent
pas
acceptes
dans
leur
totalite,
ni
dans
la
forme
proposee.
La
demande
des
ministres,
relativement
a
la
celebration
mensuelle
de
la
cene,
fut
rejetee
et
le
Conseil
ordonna
que
celle-ci
continuerait
a
n'avoir
lieu
que
quatre
fois
l'an,
comme
par
le
passe.
Un
reglement
formel
pour
l'introduction
de
la
discipline
et
de
l'excommunication,
ainsi
que
l'institution
d'un
conseil
disciplinaire
particulier
a
cet
effet,
comme
le
fut
plus
tard
le
Consistoire,
ne
fut
pas
agree
non
plus,
bien
que
ce
fut
evidemment
le
point
capital
de
tout
le
projet
des
pasteurs.
On
ne
fit
que
quelques
ordonnances
speciales
pour
le
maintien
des
bonnes
moeurs.
La
confession
de
foi
redigee
par
Parel
et
Calvin
avait
ete
admise
des
le
10.
novembre
1536,
mais
le
Conseil
ne
crut
pas
devoir
prendre
en
consideration
la
demande,
sur
laquelle
insistait
le
memoire,
de
la
rendre
personnellement
obligatoire
pour
le
magistrat
en
premiere
ligne
et
pour
tous
les
habitants
de
la
ville
en
general.
Quant
a
l'introduction
du
chant
des
pseaumes,
les
ministres
ne
purent
la
recommander
que
preliminairement
dans
ces
articles,
ne
l'ayant
euxmemes
pas
encore
suffisamment
preparee.
Il
est
ensuite
encore
question
de
l'instruction
religieuse
des
enfants
et
de
l'adoption
d'un
catechisme
pour
lui
servir
de
base,
mais
il
ne
ressort
pas
clairement
des
termes
du
document
si
ce
livre
etait
deja
publie.
S'il
ne
l'etait
pas
encore
il
a
du
l'etre
immediatement
apres.
(Voyez
T.
V.
Prolegom.
p.
42.)
Enfin
quant
au
dernier
point,
la
regularisation
des
mariages,
le
Conseil
decreta
quelques
mesures
qui
devaient
tendre
a
ce
but,
seulement
il
ne
remit
pas
la
decision
des
causes
matrimoniales
a
une
commission
speciale
nommee
a
cet
effet,
comme
le
demandaient
les
reformateurs,
mais
il
la
reserva
au
Conseil
oret
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