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SECOND
SERMON
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cles
hommes,
et
toute
1a
perfection
de
leur
vie,
est
de
suyvre
Dieu,
et
de
se
renger
a.
sa
volonte.
Il
est
vray
que
ceste
sentence,
de
prime
face
nous
semblera
par
trop
commune,
et
quasi
superflue.
Et
qui
est-ce
qui
ne
cognoit
cela?
qui
est-ce
qui
ne
le
confesse?
Quant
a
la
confession,
elle
sera
assez
ordinaire:
mais
cependant,
combien
y
en
a-il
peu
qui
soyent
persuadez
de
ce
qui
est
yci
dit?
ou
bien
si
nous
en
avons
quelque
imagination
en
nostre
teste,
ou
en
est
la
prattique?
Elle
se
trouve
en
un
bien
petit
nombre
de
gens.
Ne
pensons
point
donc
que
ce
soit
en
vain,
que
l'Esprit
de
Dieu
nous
propose
ceste
regle-cy,
c'est
d'amender
nostre
vie
selon
sa
Parole,
et
de
cognoistre
que
sans
cela,
tout
n'est
qu'ordure,
tout
n'est
que
puantise,
que
nous
sommes
esgarez,
nous
ne
tenons
nul
chemin
que
ce
soit,
voire
combien
qu'il
nous
semble
le
contraire.
Mais
il
faut
regarder,
pourquoy
il
est
parle
yci
notamment
d'un
ieune
homme.
Car
il
est
certain
que
Dieu
a
donne
sa
Loy
pour
les
grans
et
pour
les
petis,
pour
les
vieux
et
pour
les
ieunes:
que
quand
nous
commencerons
a
estre
la
enseignez
des
nostre
premiere
enfance,
qu'il
nous
y
faut
continuer
iusqu'a,
la
fosse.
Pourquoy
donc
est-ce
que
David
restreint
ceste
doctrine
de
la
Loy
aux
ieunes
gens?
Or
ce
n'est
pas
qu'elle
ne
compete
aussi
bien
aux
vieux:
mais
ii
y
a
double
raison
pourquoy
il
a
parle
ainsi.
Nous
scavons
quels
sont
les
bouillons
de
ieunesse,
qu'il
y
a
telle
ardeur
aux
hommes,
qu'il
semble
qu'on
ne
les
puisse
aucunement
tenir.
D'autant
qu'il
y
a
grande
difficulte,
pour
reprimer
les
affections
qui
sont
ainsi
bouillantes
et
excessives
aux
ieunes
gens:
David
notamment
monstre,
que
la
Parole
de
Dieu
neantmoins
y
servira
de
bon
remede.
Comme
s'il
disoit,
II
est
vray
que
les
ieunes
gens
s'esgarent,
voire
comme
des
bestes
qu'on
ne
peut
donter,
qu'ils
auront
des
ardeurs
si
grandes
qu'on
n'en
peut
venir
a
bout,
on
ne
les
peut
tenir
en
bride,
quand
on
les
pense
bien
tenir,
c'est
alors
qu'ils
eschappent:
mais
s'ils
avoyent
cest
advis-la,
de
se
regler
selon
Dien,
il
est
certain
qu'ils
seroyent
bien
dontez.
Et
combien
que
leurs
passions
se
desbordent,
si
est
ce
neantmoins
qu'on
y
verroit
uue
modestie,
on
y
verroit
une
facon
paisible
et
debonnaire.
Le
mal
donc
est
que
les
ieunes
gens
ne
se
veulent
point
rendre
subiets
a
Dieu
:
car
ils
trouveroyent
un
bon
moyen
en
sa
parole,
et
suffisant
pour
remedier
a
tous
leurs
vices.
Et
cela
tend
a
monstrer
quelle
vertu
il
y
a
en
la
parole
de
Dieu,
a
reprimer
les
passions
les
plus
excessives
qui
puissent
estre
aux
hommes.
Voyla
quant
a
un
Item.
La
seconde
raison
est,
que
Dieu
a
voulu
monstrer
sur
tout
aux
ieunes
gens
qu'ils
ont
mestier
d'estre
tenus
courts:
autrement
qu'ils
seront
desbordez
tant
et
plus
a
mal,
car
leur
nature
y
est
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