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491
PREMIER
SERMON
492
tions
en
nostre
chair
et
en
nostre
nature,
que
c'est
pitie.
Autant
que
nous
avons
d'affections
et
de
pensees,
ce
sont
autant
d'ennemis
qui
resistent
a
Dieu,
et
qui
nous
empeschent
de
nous
renger
a
sa
volonte.
Il
faut
donc
que
nous
prions
a
Dieu
qu'il
nous
tiene
en
bride
courte,
qu'il
soit
le
maistre,
et
que
nous
luy
soyons
subiets.
Au
reste,
advisons
bien
a
ce
qui
est
yci
dit,
c'est
ascavoir,
qu'en
regardant
aux
commandemens
de
Dieu,
iamais
nous
ne
serons
confus.
Or
par
cela
il
nous
est
signifie,
que
tous
ceux
qui
suyvent
leur
propre
fantasie,
qui
regardant
ca
et
la,
et
se
proposent
un
but,
et
se
forgent
un
chemin
tel
que
bon
leur
semble,
que
ceux-la
seront
confus
et
trompez.
Il
est
vray
que
les
hommes,
quand
ils
feront
ce
que
bon
leur
semblera,
cuideront
que
tout
ira
le
mieux
qu'il
est
possible
de
souhaiter,
se
glorifians
en
leurs
vaines
imaginations:
mais
quelle
en
est
l'issue?
Dieu
les
confond
en
leur
arrogance,
de
laquelle
ils
estoyent
enflez
pour
un
temps.
Voulons-nous
donc
eviter
ceste
confusion-la
des
incredules?
regardons
aux
commandemens
de
Dieu:
c'est
a
dire,
que
nous
ayons
la
nos
yeux
fichez,
destournans
nostre
regard
de
nostre
raison,
et
de
nos
sens
naturels,
et
de
tout
ce
que
nous
avons
en
main
qui
seroit
pour
nous
divertir.
Et
il
est
bien
necessaire
que
nous
soyons
informez
de
cela,
car
si
tost
que
les
hommes
se
donnent
licence
de
penser
ce
qui
est
de
faire,
il
leur
viendra
mille
imaginations
au
devant:
et
ainsi
les
voyla
destournez
de
Dieu,
les
voyla
comme
alienez
de
toute
la
doctrine
de
salut.
Pour
ceste
cause
David
monstre
qu'il
n'y
a
qu'un
seul
moyen,
c'est
ascavoir
que
nous
ayons
nostre
regard
pleinement
arreste
a
la
Loy
de
Dieu,
sans
nous
en
destourner
ca
ne
la,
comme
nous
avons
accoustume
de
faire.
Il
dit
puis
apres,
Ie
te
celebreray
en
droiture
de
coeur
j
quand
iauray
apprins
les
iugemens
de
ta
iustice,
ou,
Tes
iugemens
iustes.
En
ce
verset,
David
monstre
comment
c'est
que
nous
pouvons
louer
Dieu,
et
c'est
tousiours
suyvant
le
fii
de
son
propos.
Car
nous
confesserons
tous
que
nostre
vie
est
miserable,
si
elle
ne
tend
a
louer
Dieu.
Or
maintenant
regardons
comment
c'est
que
nous
le
pourrons
louer.
Il
faut
que
nous
ayons
este
exercez
en
ses
iugemens,
c'est
a
dire,
en
la
reigle
qu'il
nous
monstre.
Car
ce
mot
de
iugement,
emporte
que
nous
soyons
enseignez
de
ce
qu'avons
a
faire.
Comme
nostre
vie
est
desbordee
si
nous
passons
les
limites
qu'il
nous
a
faites
:
aussi,
au
contraire,
nous
gardons
vraye
equite
et
droiture
en
luy
obeissant.
Or
il
dit
donc,
que
quand
il
aura
apprins
le
iustes
iugemens
de
Dieu,
qu'alors
il
le
celebrera
en
droiture
de
coeur.
Yci
il
nous
est
signifie,
que
combien
que
les
hommes
se
persuadent
qu'ils
louent
Dieu
le
mieux
qu'il
est
possible,
toutesfois
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