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Dieu
nous
a
prevenu
et
anticipe,
et
qu'il
nous
a
declare
que
la
reigle
de
cheminer
droit
est
de
suyvre
ses
commandemens:
et
qu'il
n'a
point
fait
cela
comme
en
passant*
mais
qu'il
y
a
insiste
tant
qu'il
luy
estoit
possible.
Tiercement,
que
par
ce
moyenla,
il
nous
a
declare
quel
est
son
amour
envers
nous,
et
quelle
solicitude
il
a
de
nostre
bien
et
de
nostre
vie.
Or
David
adiouste,
A
la
miene
volonte
que
mes
voyes
soyent
adressees
a
garder
tes
statuts.
Yci
David
se
pieque,
et
monstre
le
desir
qu'il
a
de
parvenir
a
cest
heur
et
a
ceste
felicite
dont
il
avoit
fait
mention
ci
dessus.
Et
il
nous
faut
bien
observer
cest
ordre,
car
ce
n'est
point
assez
que
nous
cognoissions
ou
gist
la
felicite
des
hommes,
et
quel
est
le
chemin
d'y
venir,
comme
Dieu
nous
Ta
ordonne:
mais
il
nous
faut
venir
a
nous.
Il
faut
qu'un
chacun
pense
a
soy.
Comment
en
es-tu?
Puis
que
ton
Dieu
est
si
bening
qu'il
te
cerche,
qu'il
ne
demande
sinon
que
tu
viennes
a
luy,
fautil
que
tu
ne
bouges?
que
tu
sois
comme
un
tronc
de
bois,
comme
une
creature
insensible?
que
tu
ne
sois
point
esmeu
d'une
telle
grace
que
ton
Dieu
te
monstre
et
te
fait
sentir?
Voyla
ce
que
David
nous
a
voulu
enseigner
en
ce
verset,
Que
mes
voyes
soyent
adressees
a
garder
tes
commandemens.
Quand
il
parle
de
ses
voyes,
il
entend
toutes
les
parties
de
sa
vie,
car
la
vie
humaine
est
appellee
chemin.
Et
non
sans
cause,
car
toutes
nos
pensees,
nos
affections,
sont
comme
voyes,
et
comme
nos
pas.
Or
il
dit,
Que
mes
voyes
soyent
adressees
a
garder
tes
commandemens.
En
cela
il
monstre,
que
l'homme
fidele,
apres
avoir
cognu
ceste
misericorde
que
Dieu
nous
a
faite
en
guidant
nostre
vie,
doit
entrer
en
soy-mesme,
et
doit
estimer
qu'il
n'y
a
ne
raison
ne
prudence
en
luy
pour
se
scavoir
gouverner:
mais
que
le
tout
procede
de
la
bonne
volonte
de
Dieu.
Voyant
donc
que
nous
sommes
tant
enclins
a
nous
esgarer
ca
et
la,
a
cause
de
ceste
folle
presomption
et
vaine
confiance
que
nous
avons
de
nostre
sagesse,
prenons
le
remede
tel
que
Dieu
nous
l'ordonne:
c'est
ascavoir,
que
renoncans
a
nousmesmes,
nous
mettions
sous
le
pied
ceste
raison
charnelle
qui
nous
decoit:
que
nous
aneantissions
toutes
nos
cupiditez
et
meschantes
affections,
afin
que
Dieu
seul
domine,
et
que
nostre
vie
soit
conduite
selon
sa
Loy.
Or
il
s'ensuit,
Ie
ne
seray
point
confus,
quand
i'auray
regarde
a
tous
tes
mandemens.
Yci
David
se
conferme
en
la
doctrine
prochaine
:
car
il
monstre
quel
est
le
but
auquel
il
pretend.
Seigneur
(dit-il)
quand
tu
m'auras
fait
ce
bien
que
ie
soye
adresse
selon
ta
Parole,
ie
ne
seray
confus
en
rien.
Or
quand
David
a
un
tel
desir,
il
monstre
bien
qu'il
faut
que
l'homme
se
solicite
et
s'efforce,
ou
iamais
il
n'obeira
a
Dieu,
veu
qu'il
y
a
tant
de
contradic-
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