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49
LIVRE
in.
CHAPITRE
IL
50
quel
appelle
l'Evangile
Doctrine
de
foy
(Rom.
10,8),
et
luy
attribue
ce
tiltre
special.
31.
')
Nous
avons
a
retirer2)
derechef
de
cecy
l'article
qui
a
este
desia
expose,
assavoir
que
la
Parolle
n'est
pas
moins
requise
a
la
foy,
que
la
racine
vive
a
un
arbre8)
pour
luy
faire
apporter
fruict.
Car
suyvant
la
sentence
de
David,
Nul
ne
peut
esperer
en
Dieu,
qu'il
n'ait
cognu
son
nom
(Ps.
9,
ll).
Or
ceste
cognoissance
ne
vient
point
de
l'imagination
d'un
chacun,
mais
selon
que
Dieu
luy
mesme
est
tesmoin
de
sa
bonte.
Ce
que
David
4)
conferme
ailleurs,
^disant,
Que
ton
salut
me
soit
selon
ta
parolle.
Item,
I'ay
espere
en
ta
parolle,
sauve-moy
(Ps.
119,
41).
Or
il
faut
noter
la
correspondance
de
la
foy
avec
la
Parolle,
dont
le
salut
puis
apres
s'en
ensuit.
Cependant,
ie
n'exclu
point
la
puissance
de
Dieu,
sur
laquelle
si
la
foy
ne
se
soustient,
iamais
ne
rendra
a
Dieu
l'honneur
qui
luy
est
deu.
Il
semble
bien
que
sainct
Paul
mette
en
avant
une
chose
froide
ou
vulgaire,
en
disant
qu'Abraham
a
creu
que
Dieu5)
estoit
puissant
pour
faire
ce
qu'il
avoit
promis.
Et
quand
il
parle
ainsi
de
soy,
Ie
say
a
qui
i'ay
creu,
et
6)
qu'il
est
puissant
pour
garder
mon
depost
iusques
au
dernier
iour
(Rom.
4,
21;
2
Tim.
1,
12).
Mais
si
chacun
poise
et
espluche
bien
les
doutes
qui
sans
fin
et
sans
cesse
s'insinuent
en
noz
esprits
pour
nous
faire
defier
de
la
vertu
de
Dieu,
il
iugera
que
ceux
qui
la
magnifient
comme
elle
en
est
digne,
n'ont
point
peu
profite
en
la
foy.
Nous
confessons
tous
que
Dieu
fait
tout
ce
qu'il
veut:
mais
puis
que
la
moindre
tentation
du
monde
nous
eifarouche
et
nous
ravit
en
horreur,
il
appert
que
nous
derogons
par
trop
a
la
puissance
de
Dieu,
a
laquelle
nous
preferons
les
menaces
de
Satan,
combien7)
que
nous
ayons
les
promesses
de
Dieu
pour
nous
munir
a
l'encontre.
C'est
la
raison
pourquoy
Isaie
voulant
imprimer
aux
coeurs
des
Iuifs
la
fiance
de
leur
salut,
exalte
d'une
facon
tant
magnifique
la
vertu
infinie
de
Dieu.
Il
pourroit
sembler
quelque
fois
que
quand
il
a
commence
a
tenir
propos
que
Dieu
leur
pardonnera
leurs
fautes
et
leur
fera
mercy,
en
adioustant
combien
les
oeuvres
de
Dieu
sont
merveilleuses
au
gouvernement
du
ciel
et
de
la
terre,
il
extravague
par
longs
circuits
et
superflus:
toutesfois
il
n'y
a
rien
qui
ne
serve
a
la
circonstance
de
ce
quil
traite.
Car
si
la
vertu
de
Dieu
ne
nous
vient
devant
les
yeux,
a
grand'
peine
les
oreilles
recevront-elles
la
Parolle,
1)
Le
§.
31
a
ete
ajoute
en
1559.
2)
a
retirer,
le
latin
dit:
colligimus.
3)
d'un
arbre
1560.
1561.
4)
David,
le
latin
porte:
idem
Propheta.
5)
Le
latin
ajoute:
qui
benedictum
semen
ei
promiserat.
6)
Le
latin
ajoute:
et
certus
sum.
7)
combien
.
.
.
.
a
l'encontre,
pas
dans
le
latin.
Calvini
opera.
Vol.
IV.
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