33:49
49
IOB
CHAP.
I.
50
faut
tousiours
retenir
ceste
regle
que
l'Apostre
nous
donne,
que
les
sacrifices
n'ont
rien
valu
exterieurement,
sinon
d'autant
qu'ils
estoyent
fondez
en
l'obeissance
de
Dieu
et
de
sa
parole.
Or
il
est
vray,
que
Iob
n'avoit
point
la
Loy
escrite,
mais
il
suffit
qu'il
ait
eu
la
doctrine
qui
estoit
venue
de
Dieu,
et
laquelle
Noe
avoit
donnee
a
ses
enfans.
Ceux
qui
ont
persevere
en
cela
n'ont
point
este
enseignez
par
les
hommes,
et
combien
qu'ils
ouissent
la
doctrine
par
les
hommes,
tant
y
a
qu'ils
ont
tenu
comme
de
Dieu
ceste
regle
la:
car
il
suffisoit
bien
que
Dieu
les
enseignast
de
sa
volonte,
sans
qu'il
usast
du
moyen
de
ses
Prophetes,
commo
il
a
fait
depuis.
Nous
voyons
donc
maintenant
que
les
sacrifices
de
Iob
n'ont
point
este
faits
a
la
volee,
mais
qu'il
y
a
eu
une
foy
certaine.
Quand
il
est
dit,
que
Nohah
apres
le
deluge
a
sacrifie
a
Dieu,
voire
prenant
les
bestes
pures,
par
cela
nous
voyons
qu'il
avoit
instruction
du
ciel
:
car
ce
n'estoit
point
a
luy
a
discerner
les
bestes,
pour
dire,
En
voici
qui
sont
pures
et
nettes,
et
les
autres
sont
souillees:
il
falloit
que
Dieu
l'eust
instruit
a
cela.
Ainsi
donc
en
est-il
de
Iob,
qui
fait
des
sacrifices,
non
point
qu'il
en
soit
auteur
seul:
mais
il
se
renge
a
la
volonte
de
Dieu,
par
laquelle
il
est
conduit
et
gouverne:
et
cela
est
propre
a
la
foy,
ainsi
que
nous
avons
dit.
Or
la
dessus
nous
avons
a
noter
en
premier
lieu,
que
des
le
commencement
du
monde
Dieu
a
tellement
permis
les
hommes
aller
en
tenebres,
que
toutesfois
il
leur
a
laisse
quelques
tesmoignages
par
lesquels
ils
fussent
convaincus
de
leur
malediction:
et
n'y
eust-il
que
les
ceremonies
externes,
cela
estoit
bien
as&ez
pour
condamner
les
incredules.
Au
reste
nous
voyons
aussi
comme
les
hommes
sont
adonnez
du
tout
a
mal,
veu
qu'ils
pervertissent
les
choses
bonnes
et
sainctes
:
et
quand
Dieu
leur
a
declare
sa
volonte,
ils
la
convertissent
tout
au
rebours,
et
a
l'opposite.
Quand
donc
nous
voyons
que
les
hommes
sont
ainsi
volages,
cognoissons
que
nous
avons
besoin
de
prier
Dieu,
qu'il
nous
retiene
en
bride,
et
qu'il
ne
permette
pas
que
BOUS
declinions
de
la
purete
de
son
service,
comme
il
nous
en
adviendroit,
sinon
qu'il
nous
y
retinst.
Or
cependant
nous
sommes
aussi
admonnestez,
que
ce
n'est
pas
le
tout
de
servir
a
Dieu
en
apparence,
et
d'avoir
quelque
belle
monstre:
mais
que
le
principal
est
que
nous
le
servions,
sachans
quel
il
est,
et
cognoissans
sa
volonte
pour
nous
y
tenir.
Car
il
y
a
eu
grande
parade
aux
sacrifices
des
Payens,
et
mesmes
aussi
de
ceux
qui
ont
droitement
servi
a
Dieu:
et
toutesfois
les
uns
ont
este
reprouvez,
et
Dieu
les
a
eus
en
abomination,
et
les
autres
luy
ont
este
agreables.
Les
Payens
sacrifioient
en
grand'
pompe,
ils
avoyent
encens
et
parfums,
et
choses
semblables,
et
les
Iuifs
mesmes
en
la
Loi
en
faisoyent
autant.
Mais
quoy?
Voila
les
Payens
qui
Cahini
opera.
Vol.
XXXIII.
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