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SUR
LE
PSEAUME
CXIX.
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poursuyvre.
Comme
un
paillard,
il
ne
se
pourra
pas
iustifier
en
sa
meschancete:
non
fera
pas
un
larron,
un
blasphemateur,
un
yvrongue.
Tant
y
a
neantmoins
qu'ils
se
donnent
tousiours
conge
d'aller
de
mal
en
pis.
II.y
a
une
autre
facon
de
mal-faire
plus
dangereuse,
et
plus
a
craindre
beaucoup,
entant
qu'elle
est
plus
couverte:
c'est
ascavoir
quand
les
hommes
ne
se
cognoissent
point
pour
se
condamner,
et
qu'ils
n'estiment
poiu-t
aussi
qu'on
les
puisse
condamner,
qu'ils
auront
une
folle
opinion
qui
leur
bande
les
yeux.
Ceux-la
donc
(comme
font
tous
hypocrites)
se
pourront
bien
iustifier:
mais
tant
y
a
que
Dieu
les
condamne,
comme
nous
voyons
yci.
Ii
ne
reste
donc,
sinon
que
nous
ayons
la
Loy
de
Dieu
pour
toute
nostre
reigle:
car
sans
cela
il
faut
que
toute
nostre
vie
soit
dissolue,
qu'il
n'y
ait
que
confusion
et
ruine.
Il
est
dit
consequemment,
Que
Dieu
a
commande
qu'on
garde
diligemment
ses
statuts.
C'est
tousiours
ensuyvant
le
propos
que
David
a
tenu
car
il
est
bien
certain
que
Dieu
a
une
telle
solicitude
de
nostre
salut,
quil
le
procure,
et
l'avance
tant
que
nous
le
pouvons
souhaitter.
Or
s'il
y
a
telle
affection
en
Dieu,
et
qu'il
nous
porte
une
telle
amour:
cognoissons
que
quand
il
nous
commande
de
garder
ses
ordonnances
et
preceptes,
qu'en
cela
il
nous
signifie
que
c'est
tout
nostre
bien
et
felicite.
Et
qu'ainsi
soit,
Dieu
ne
nous
demande
point
a
son
service,
pource
que
il
ait
affaire
de
nous:
il
n'ha
ne
faute
n'indigence
des
creatures.
Quand
donc
nous
ne
ferons
pas
ce
qu'il
nous
commande,
nous
ne
pouvons
pas
apporter
ne
dommage
ne
profit
a.
nostre
Createur,
Qui
le
meut
donc
a
nous
soliciter
tant
comme
il
fait:
et
qu'il
nous
y
pieque,
et
pousse
a
garder
ses
commandemens?
Certes
puis
que
son
profit
ne
le
meine
point
a
telle
solicitude,
il
regarde
donc
a
nostre
salut.
Et
par
cela
nous
pouvons
conclurre,
qu'il
n'y
a
nul
autre
bien
que
nous
puissions
avoir,
sinon
de
cheminer
en
sa
Loy,
comme
il
a
este
dit.
Mais*
cependant
nous
voyons
quelle
est
l'ingratitude
des
hommes,
combien
elle
est
vileine
et
enorme:
car
Dieu
ne
nous
declare
pas
seulement
en
un
mot
ce
que
nous
avons
a
faire:
mais
il
use
d'une
doctrine
familiere
et
privee,
pour
nous
attirer
a
soy.
Et
puis
il
nous
exhorte,
d'autant
qu'il
voit
que
nous
sommes
froids
et
lasches.
Et
pour
cela
mesme
il
use
encores
de
diversite,
et
insiste
la
dessus,
afin
que
nous
ne
pretendions
nulle
excuse
d'ignorance,
quand
nous
n'aurons
point
suyvi
ce
qu'il"nous
monstre
par
sa
Loy:
mais
que
nous
soyons
convaincus
de
nostre
malice,
et
cognoissions
que
nous
sommes
bien
dignes
d'aller
en
ruine
et
perdition.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
bien
noter
ce
passage,
ou
il
nous
est
declare
que
les
hommes
n'auront
nulle
excuse,
quand
ils
se
desborderont
et
iront
chacun
selon
son
appetit:
veu
que
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