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declarer
ce
qui
nous
est
bon
de
cognoistre.
Vrai
est
qu'encores
en
cest
endroit
il
nous
faut
avoir
une
bride
pour
nous
retenir:
car
nous
pourrions
interroguer
Dieu
plus
qu'il
ne
sera
de
besoin:
ainsi
que
beaucoup
veulent
que
tout
passe
par
leur
cerveau.
Ils
viendront
bien
a
Dieu,
ils
l'interrogueront.
Mais
quoi?
C'est
avec
une
curiosite
exorbitante,
tellement
qu'il
n'y
a
iamais
fin
en
leur
cas.
Or
quand
nous
interroguons
Dieu,
nous
devons
tousiours
avoir
ceste
exception,
Seigneur,
qu
tu
nous
declares
ce
que
tu
cognois
nous
estre
expedient
pour
nostre
salut:
que
ce
que
nous
aurons
cognu
nous
edifie
et
en
la
fiance
de
ta
bonte,
et
en
la
crainte
de
ton
nom.
Et
puis
tu
cognois
nostre
petitesse
Seigneur:
et
ainsi
tu
nous
declareras
ta
volonte
selon
nostre
portee.
Car
quand
nous
mangerons
du
miel,
il
est
vrai
qu'il
nous
sera
doux
au
goust:
cependant
nous
voyons
qu'un
homme
en
sera
enfle,
et
ceste
douceur
sera
pour
le
faire
crever.
Ainsi
en
est
il
donc,
que
si
nous
cerchons
trop
haute
science,
cela
en
la
fin
nous
sera
converti
en
amertume.
Nous
serons
abusez
du
commencement,
pource
que
la
chose
nous
semblera
belle,
et
telle
que
nous
pourrons
parvenir
a
la
cognoissance.
Voire,
mais
regardons
ce
qui
est
advenu
a
nostre
pere
Adam.
Il
a
voulu
discerner
entre
le
bien
et
le
mal
plus
que
Dieu
ne
lui
avoit
donne:
la
dessus
il
se
precipite
en
un
abysme
auquel
nous
sommes
encores
auiourd'hui.
Puis
qu'ainsi
est,
que
nous
n'appetions
point
une
gloire
excessive:
car
en
la
fin
elle
ne
nous
sera
point
gloire,
comme
il
est
dit
par
Salomon
(Proverb.
25,
27).
Car
comme
le
miel
perd
sa
douceur,
et
mesmes
est
converti
en
amertume
quand
on
en
mangera
par
trop:
ainsi
en
est
il
si
nous
voulons
nous
enquerir
de
la
volonte
de
Dieu
et
de
ses
oeuvres,
plus
qu'il
ne
permet.
Pourtant
que
nous
n'appetions
point
d'en
savoir
sinon
selon
nostre
portee,
si
nous
n'en
voulons
estre
accablez.
Or
notamment
il
est
dit,
Escoute,
et
ie
parlerai:
ie
finterroguerai
afin
d'estre
enseigne.
Si
nous
venons
a
Dieu
pour
estre
enseignez,
il
nous
faut
rendre
dociles
a
lui.
Et
la
premiere
docilite
quelle
est
elle?
C'est
qu'il
soit
maistre,
et
qu'il
soit
obei
pleinement
en
ce
qu'il
voudra
nous
enseigner.
Car
quand
un
enfant
viendra
a
l'escole,
et
qu'il
voudra
choisir
les
livres
a
son
appetit,
pour
dire,
Ie
veux
savoir
une
telle
science,
ie
veux
estre
enseigne
en
ceci
et
en
cela,
devant
qu'il
soit
a
PA
B
C,
s'il
veut
estre
grand
docteur
devant
qu'il
soit
venu
au
lieu
et
a
l'endroit
ou
il
doit
estre
enseigne:
ie
vous
prie,
est-ce
une
modestie
d'escolier,
que
cela?
Or
si
un
escolier
quand
il
prend
un
homme
pour
l'instruire,
se
doit
du
tout
assuiettir
a
lui:
que
devons-nous
a
Dieu?
Quelle
comparaison
y
a
il?
Ainsi
donc
notons
bien,
que
si
sans
feintise
nous
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