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PREMIER
SERMON
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qui
ne
sera
sinon
pour
inviter
a
paillardise,
et
a
toute
infamete:
elle
sera
retenue.
Voyci
Dieu
qui
nous
apprend
par
TA
b
c,
une
chanson
excellente
sur
toutes,
pour
scavoir
regler
nostre
vie,
pour
nous
exhorter
a
bien-faire,
pour
nous
consoler
en
nos
afflictions,
pour
nous
ratifier
les
promesses
de
salut,
pour
nous
ouvrir
la
porte
de
son
Royaume,
afin
de
nous
faire
entrer
en
vie
eternelle,
tout
cela
est
contenu
en
cest
A
b
c
du
Pseaume
present,
et
chacun
dira
qu'il
a
trop
courte
memoire,
qu'il
a
l'esprit
trop
grossier,
ou
trop
debile.
Or
ie
vous
prie,
ceste
excuse
la
est-ellle
ne
de
mise,
ne
de
recepte
?
Pourtant
apprenons
d'appliquer
nostre
estude
a
recorder
les
lecons
qui
nous
sont
yci
enseignees:
et
que
d'oresenavant
le
Pseaume
nous
soit
familier,
si
nous
voulons
estre
reputez
et
tenus
pour
enfans
de
Dieu.
Au
lieu
que
nous
voyons
que
nostre
nature
s'adonne
a
beaucoup
de
propos
meschans
et
pernicieux,
ou
bien
inutiles:
retenons
ce
qui
nous
est
si
profitable,
et
sur
tout
quand
Dieu
s'abbaisse
ainsi
a
la
rudesse,
et
a
l'infirmite
des
plus
idiots,
et
des
plus
ignorans
qui
soyent
entre-nous.
De
ma
part,
en
me
conformant
a
la
facon
que
Dieu
a
yci
tenue,
ie
m'efforceray
de
suyvre
en
brief
le
vray
fil
du
texte:
et
sans
insister
a
longues
exhortations,
ie
mettray
peine
seulement
de
mascher,
comme
on
dit,
les
mots
de
David,
afin
qu'on
les
puisse
digerer.
Pour
ce
faire,
i'ay
delibere
par
la
grace
de
Dieu,
d'achever
un
Huictain
en
chacun
sermon:
et
me
restreindre
tellement,
qu'il
soit
aise
aux
plus
ignorans,
de
recognoistre
que
ie
n'ay
voulu
sinon
esclarcir
la
simple
substance
du
texte.
Or
maintenant
venons
au
contenu
de
ce
premier
Huictain,
qui
est
de
la
premiere
lettre:
Bien
heureux
sont
les
hommes
(dit
David)
qui
sont
droits
en
la
voye:
qui
cheminent
en
la
Loy
du
Seigneur.
Il
signifie
en
premier
lieu,
que
les
hommes
ne
cognoissent
point
ou
gist
leur
felicite,
d'autant
qu'ils
s'aveuglent,
et
qu'ils
vivent
en
ce
monde
comme
bestes,
n'ayans
ne
sens
ne
raison:
qu'un
chacun
se
laisse
mener
apres
ses
affections
et
cupiditez
brutales.
Puis
qu'ainsi
est
donc
que
les
hommes
sont
ainsi
transportez,
c'est
signe
qu'ils
ne
discernent
point
le
bien
d'avec
le
mal:
ou
que
le
diable
les
a
tellement
enchantez,
qu'ils
n'y
pensent
point.
Tant
y
a,
que
les
plus
meschans
diront,
qu'encores
ils
desirent
leur
bien,
mais
en
le
desirant,
si
est-ce
qu'ils
le
fuyent,
et
qu'ils
s'en
retirent
le
plus
qu'ils
peuvent.
Qui
est
cause
qu'ils
sont
tant
reculez
de
ce
qu'ils
protestent
d'aimer?
En
approchent-ils
tant
peu
que
ce
soit?
Mais
il
semble
qu'ils
ayent
conspire
a
reietter
et
aneantir
le
bien
que
Dieu
leur
veut
faire.
Notons
donc
que
David,
en
ce
premier
verset
accuse
les
hommes
d'un
horrible
aveuglement,
comme
s'il
disoit,
Que
tous
sont
nsensez.
Et
de
fait,
si
nous
avons
une
seule
goutte
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