4:48
tels
chiens
que
luy
abayent,
disans
que
ceste
resiriction
que
nous
mettons,
deschire
la
foy
pour
en
prendre
seulement
une
piece.
Ie
confesse
bien,
comme
i'ay
desia
dit,
que
la
verite
de
Dieu,
soit
qu'elle
menace,
ou
qu'elle
presente
grace,
est
le
but
generall)
de
la
foy.
Pourtant
l'Apostre
dit
que
c'a
este
par
foy
que
Noe
a
craint
le
deluge
devant
qu'il
advint
(Hebr.
11,
7).
Sur
cela
ces
Sophistes
arguent,2)
que
si
la
foy
produit
en
nous
une
frayeur
des
punitions
qui
nous
doyvent
advenir,
qu'en
donnant
la
definition
d'icelle,
nous
ne
devons
point
exclurre
les
menaces
desquelles
Dieu
veut
estonner
les
pecheurs.3)
Mais
ils
nous
font
grand
tort,
et
nous
calomnient
faussement:
comme
si
nous
disions
que
la
foy
ne
doit
point
regarder
la
parolle
de
Dieu
en
tout
et
par
tout.
Car
nous
ne
tendons
sinon
a
ces
deux
poincts,
assavoir
que
iamais
la
foy
n'est
arrestee,
iusques
a
ce
qu'elle
s'appuye
sur
la
promesse
gratuite
de
salut:
et
puis,
que
par
icelle
nous
ne
sommes
pas
rendus
agreables
a
Dieu,
sinon
d'autant
qu'elle
nous
unist
a
Christ,
et
de
fait
ces
deux
poincts
sont
bien
notables.
Il
est
question
d'une
foy,
laquelle
discerne
les
enfans
de
Dieu
d'avec
les
reprouvez,
et
les
fideles
d'avec
les
incredules.
Si
quelcun
croit
que
Dieu
ne
commande
rien
que
iustement,
et
ne
menace
qu'a
bon
escient,
sera-il
pour
cela
nomme
fidele?
Chacun
dira
que
non.
Il
n'y
aura
donc
nulle
fermete
en
la
foy,
si
elle
ne
se
tient
a
la
misericorde
de
Dieu.
D'autrepart,
a
quel
propos
disputons-nous
de
la
foy?
n'est-ce
pas
pour
savoir
quel
est
le
moyen
de
salut?
4)
Or
comment
est-ce
que
la
foy
nous
sauve,
sinon
d'autant
que
par
icelle
nous
sommes
entez
au
corps
de
Christ?
C'est
donc
a
bon
droit
qu'en
la
voulant
definir,
nous
insistons
sur
son
principal
effect,
et
plus
adioustons5)
ceste
marque,
laquelle
separe
les
fideles
d'avec
les
incredules.
Bref,
les
meschans
n'ont
que
mordre
sur
nostre
doctrine,
s'ils
ne
veulent
accuser
sainct
Paul
avec
nous:
le-
--------------------
grand
adversaire
de
Luther,
de
Bucer
et
de
Calvin,
defenseur
ardent
de
la
papaute
et
de
la
doctrine
du
libre
arbitre.
Calvin
avait
publie
contre
lui
un
ouvrage
intitule:
I.
Calvini
defensio
sacrae
et
orthod,
doctrinae
de
servitute
et
liberatione
humani
arbitrii
adversus
calumnias
Alb.
Pighii.
Genev.
1543.
O
etait
une
reponse
au
livre
de
Pighius-.
JDe
libero
hominis
arbitrio
et
divina
gratia
libri
X.
adversus
Lutherum,
Calvinum
et
alios.
1)
est
le
but
general,
le
latin
dit:
generale
fidei
obiectum
(ut
loquuntur).
2)
Sur
cela
ce&
Sophistes
arguent,
n'est
pas
dans
le
latin.
3)
desquelles
Dieu
veut
estonner
les
pecheurs,
ne
se
trouve
pas
dans
le
latin.
Par
contre
le
latin
a
immediatement
apres
la
phrase
suivante
qui
manque
dans
la
traduction:
Hoc
quidem
yerum
est.
4)
le
moyen
de
salut,
le
latin
dit:
viam
salutis
teneamus.
5)
Le
texte
latin
ajoute
ici:
ioco
differentiae
subiicimus
generi
notam
illam
ete.
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