28:48
son
ire
et
sa
vengeance.
Il
veut
donc
que
la
foy
sur
tout
soit
gardee
en
mariage.
Or
il
est
ici
question
des
adulteres.
Il
est
vray
que
toute
paillardise
est
bien
desplaisante
a
Dieu.
Car
il
nous
faut
revenir
a
ce
principe-la,
que
puis
que
Dieu
a
beni
l'homme
et
la
femme,
les
ayant
conioints
en
mariage,
qu'il
maudit
toute
paillardise:
comme
aussi
l'Apostre
en
parle:
Que
le
mariage
est
sainct
et
honorable:
que
quand
un
lict
est
dedie
au
nom
de
Dieu,
c'est
a
dire,
que
les
parties
sont
coniointes
en
son
nom,
et
vivent
honnestement,
voila
un
estat
qui
est
comme
sanctifie:
mais
Dieu
iugera
et
les
paillards
et
ies
adulteres.
Il
ne
parle
point
seulement
des
adulteres,
c'est
a
dire,
de
ceux
qui
ont
rompu
leur
mariage,
et
le
mariage
d'autruy:
mais
il
parle
en
general
et
sans
exception
de
tous
ceux
qui
se
sont
prostituez
en
paillardise.
Comme
aussi
sainct
Paul
ne
dit
pas
seulement,
que
les
adulteres
sont
exclus
du
royaume
de
Dieu,
et
en
sont
bannis:
mais
il
adiouste
les
paillards
quant
et
quant.
Et
puis
nous
voyons,
quand
il
parle
de
ceux
qui
menent
une
meschante
vie
et
dissolue,
qu'ils
doyvent
estre
excommuniez
et
reiettez.
Il
ne
parle
point
seulement
des
adulteres,
mais
des
paillards.
Et
la
raison
est
tresbien
notee.
Car
qu'est-ce
et
de
nos
corps
et
de
nos
ames,
ne
sontce
point
les
temples
du
sainct
Esprit?
Puis
que
Dieu
nous
fait
cest
honneur,
de
vouloir
habiter
en
nos
corps
et
en
nos
ames,
n'est-ce
pas
raison
qu'ils
soyent
sanctifiez
et
impolus?
Et
si
un
homme
se
souille
ainsi
en
paillardise,
quand
il
se
mesle
avec
une
paillarde,
n'est-ce
point
autant
comme
s'il
deschiroit
par
pieces
le
corps
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ?
Notons
donc
que
en
general
toutes
paillardises
sont
detestables
a
Dieu.
Mais
ici
il
parle
des
adulteres:
pource
que
la
il
y
a
encores
une
plus
grande
enormite.
Et
pourquoy?
Car
si
une
fille
a
promis
mariage,
et
qu'elle
fausse
la
foy
qu'elle
a
donnee,
non
seulement
elle
pollue
son
corps,
et
viole
par
consequent
le
temple
de
Dieu:
mais
elle
fait
deshonneur
a
son
mari,
auquel
elle
estoit:
elle
desrobe
le
bien
d'autruy,
voire
et
un
bien
qui
ne
se
peut
recompenser
ni
par
or
ni
par
argent.
Car
elle
va
mettre
en
opprobre
celuy
pour
lequel
elle
devoit
exposer
sa
vie,
s'il
estoit
besoin.
Est-il
licite
donc
que
cela
soit
souffert?
Et
ainsi
notons,
quand
nostre
Seigneur
veut
que
les
filles
qui
auront
promis
mariage
soyent
lapidees,
si
ellea
s'abandonnent
a
un
paillard,
que
c'est
d'autant
qu'elles
ont
fait
cest
outrage
a
leurs
maris
et
fiancez,
de
ne
leur
point
tenir
la
foy:
et
que
le
paillard
soit
puni
quant
et
quant.
Et
pourquoy?
Car
il
va
desrober
l'honneur
d'autruy
:
il
va
contre
une
promesse
saincte
et
sacree.
On
punira
les
faussaires.
Si
quelcun
desrobe
un
instrument
public,
ou
le
falsifie,
il
sera
puni
griefvement:
et
le
ma-
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