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quelque
chose
te
peust
defaillir.
Notons
donc
qu'ici
simplement
il
est
parle
de
la
puissance
infinie
de
Dieu:
et
les
deux
mots
se
rapportent
a
un.
Dieu
donc
peut
toutes
choses.
Et
comment?
Car
ce
qu'il
arreste
en
son
conseil
il
le
peut
executer
tantost,
sans
que
nul
l'empesche.
Or
il
semble
bien
que
Iob
ne
confesse
point
ici
tout
ce
qu'il
doit:
car
auparavant
il
avoit
bien
proteste
quo
Dieu
gouverne
le
monde:
mais
il
ne
laissoit
pas
de
murmurer
contre
luy.
Il
semble
donc
qu'il
n'ait
gueres
profite,
et
qu'il
retourne
tousiours
a
cest
article-la,
Que
Dieu
combien
qu'il
puisse
tout,
ne
laisse
pas
d'user
de
trop
grande
rigueur
quelquefois,
tellement
que
les
povres
creatures
souffrent
par
trop,
et
sont
tormentees
excessivement.
Mais
il
nous
faut
noter,
qu'ici
Iob
cognoist
la
puissance
de
Dieu
d'une
autre
facon
qu'il
n'avoit
point
fait:
c'est
assavoir
pour
s'humilier
sous
sa
main
forte,
cognoissant
que
ce
n'est
point
aux
hommes
mortels
de
luy
resister,
ne
de
se
rebecquer
contre
luy.
Quelquefois
nous
pourrons
dire
que
Dieu
a
tout
en
ea
main
et
conduite:
mais
cependant
nous
ne
laisserons
pas
d'estre
faschez
et
chagrignez
s'il
ne
fait
les
choses
a
nostre
appetit.
Et
d'ou
vient
cela?
C'est
d'autant
que
nous
n'avons
point
comprins
sa
haute
vertu,
pour
nous
y
assuiettir:
que
nous
n'avons
point
cognu
que
luy
ayant
toute
puissance
conduit
toutes
choses
en
iustice
et
droiture:
que
c'est
bien
raison
qu'il
nous
traitte
et
manie
comme
il
luy
plaist,
qu'il
dispose
de
nous
a
sa
volonte,
que
nous
ayons
la
bouche
close,
que
nous
n'attendons
point
de
repliquer
contre
ce
qu'il
fera.
Quand
donc
nous
aurons
cognu
la
puissance
de
Dieu,
pour
nous
aneantir
sous
luy,
et
confesser
que
c'est
bien
raison
qu'il
domine
sur
nous,
et
qu'il
y
ait
toute
autorite,
et
que
nous
luy
obeissions,
voire
non
point
par
force,
mais
d'un
esprit
debonnaire
et
paisible:
voila
une
vraye
confession
que
Dieu
est
tout-puissant.
Mais
cependant
que
nous
voulons
usurper
sur
luy,
que
nous
le
voulons
traitter
a
nostre
appetit,
que
nous
voulons
qu'il
nous
obtempere,
et
qu'il
face
ce
que
nous
aurons
conceu
et
imagine:
helas,
c'est
mal
recognu
qu'il
est
tout-puissant:
car
nous
voudrions
estre
ses
compagnons,
nous
voudrions
mesmes
estre
par
dessus
luy
en
ce
degre.
Notons
bien
donc
que
Iob
traitte
ici
de
la
puissance
de
Dieu
en
autre
sens
qu'il
n'a
fait
par
ci
devant.
Car
il
adore
Dieu
en
son
empire
souverain:
et
cognoist
qu'il
faut
que
toutes
choses
soyent
conduites
par
luy
:
que
c'est
son
office
de
gouverver
les
hommes,
et
que
nous
n'avons
point
a
murmurer,
si
Dieu
nous
afflige:
et
encores
que
les
choses
nous
soyent
dures
et
fascheuses,
qu'il
nous
faut
revenir
la,
Puis
qu'il
est
iuste,
ii
ne
peut
faillir:
et
c'est
a
nous
de
luy
complaire,
et
nous
captiver,
a
ce
que
nous
soyons
traittez
et
conduits
comme
il
luy
plaist:
et
au
reste
que
nous
tenions
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