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Il
est
vray
que
ce
n'est
qu'un
boutefeu
qui
est
prins.
Car
combien
qu'il
soit
prince
de
rasse,
neantmoins
si
a
il
este
convaincu
d'avoir
loe
des
boutefeux
pour
brusler
une
partie
de
l'Allemagne.
Et
ce
au
gaige
du
Pape.
Il
a
este
convaincu
par
ses
propres
lettres,
d'avoir
fait
plus
de
laschetez
que
ne
feit
iamais
brigand,
voire
en
la
presence
de
l'Empereur.
Davantage
il
est
excommunie
du
Pape.
Enquoy
on
peut
veoir
l'honnestete
tant
de
luy
que
de
sa
sequelle
de
choisir
un
tel
capitaine.
Mais
tant
y
a
que
c'estoit
la
corne
de
Satan
pour
hurter
contre
Iesus
Christ
et
son
Eglise,
et
s'aydoit
on
de
luy
pour
passer
plus
outre.
Or
donc
nostre
ame
est
bien
eschappoe.
Que
reste
il?
.
Que
nous
mettions
nostre
esperance
en
Dieu.
Que
nous
nous
humilions
tousiours
soubz
sa
main
forte,
nous
recommandans
a
luy.
Seigneur,
nous
sommes
en
ta
main
que
tu
ne
permette
point
a
Satan
de
venir
a
bout
de
nous.
Et
comme
nous
disions
mercredy
dernier,
que
nous
ayons
cela
imprime
en
nous,
que
ce
ne
soit
point
a
nous
la
gloire,
mais
a
ton
nom,
Seigneur.
Donne
louenge,
non
point
a
nous,
non
point
a
nous,
Seigneur.
Nous
confessons
d'estre
indignes
des
benefices
que
tu
nous
fais.
Nous
ne
faisons
point
fructifier
ton
Evangile
comme
il
faut,
mais
encore
tu
auras
pitie
de
nous.
Tu
ne
permettras
point
que
nous
perissions
puis
que
nous
portons
ton
nom,
et
que
tu
veux
ta
parolle
estre
preschee
entre
nous.
Ce
pendant
gardons
nous
de
lever
les
cornes,
d'immoler
a
noz
Retz,
les
infideles
en
font
ainsi.
Cognoissons
a
la
verite
que
nostre
salut
consiste
en
la
misericorde
de
Dieu.
Au
reste,
quand
nous
voyons
qu'il
nous
fait
tant
de
bien,
que
nous
soyons
esmeuz
a
louer
son
nom.
Si
nous
nous
y
sommes
mal
portez
le
passe,
maintenant
que
nous
prenions
courage.
Puis
qu'ainsi
est
Seigneur,
que
tu
te
monstres
si
bon
envers
nous,
que
non
seulement
tu
nous
as
maintenant
delivre
de
la
rage
et
fureur
des
meschans,
mais
encore
que
tu
nous
prometz
de
poursuyvre
ta
bonte
a
l'advenir.
Donc
que
nostre
bouche,
que
nostre
vie,
que
toutes
noz
oeuvres
te
chantent
louenge.
Que
les
meschans
mesme
soyent
contraints
de
te
louer.
Pour
ce
faire,
que
chacun
de
nous
se
dispose
a
remercier
nostre
Dieu.
Et
que
nous
facions
cela
de
cueur,
le
magnifians
d'un
vray
zele,
qu'il
triumpho
entre
nous,
comme
ii
s'est
monstre
nostre
capitaine.
Et
quand
ii
nous
adviendra
quelque
frayeur
ou
apparence
de
dangier,
qu'il
ne
permette
point
que
nous
declinions
un
seul
doigt
de
son
obeissance.
Or
nous
avons
bon
mestier
de
ce
faire,
car
nous
voyons
la
misere
ou
sont
plusieurs
de
noz
freres.
Mais
combien
que
Dieu
permet
ce
pendant
qu'il
se
face
des
persecutions
en
plusieurs
lieux,
que
cela
ne
nous
desconforte
ou
amatisse
les
cueurs.
Car
le
sang
de
ses
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