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SERMON
SUR
LB
PSEAUME
CXXIV.
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nom,
exaltez
celuy
qui
est
monte
sur
les
hautz
cieux.
O
Seigneur",
tu
es
haut
esleve,
tu
as
espars
tes
ennemis,
et
tous
ceux
qui
te
hayent,
s'enfuyent
arriere
de
toy.
La
il
est
dit
que
le
Seigneur
est
arme.
Quelles
sont
les
armes
de
Dieu?
Il
y
a
des
cherubins
par
millions.
Voila
comme
en
ce
Pseaume
Dieu
est
mis
en
son
equippage,
comme
un
prince
qui
sort
en
guerre,
lequel
assemble
ses
pietons,
ses
gens
de
cheval,
son
artillerie.
Puis
il
est
dit:
Tu
es
monte
en
haut.
Et
comment?
Pour
avoir
victoire,
non
seulement
une
fois,
mais
toutes
fois
et
quantes
que
ses
ennemis
se
seront
levez.
Ainsi
donc
il
a
ses
gens
de
pied
et
de
cheval,
qui
est
le
nombre
infiny
des
Anges.
Puis
il
a
toutes
creatures
en
sa
main.
Parquoy
les
roys
des
armees
s'enfuiront,
ilz
s'enfuiront.
C'est
raison
que
l'Eternel
triumphe.
Pour
ceste
cause
apprenons
premierement
le
nom
de
Dieu.
Car
voila
par
ou
il
faut
commencer.
Que
nous
ne
meslions
point
de
superstition
avec
ce
qu'il
nous
commande.
Cognoissons
que
c'est
le
Dieu,
le
Dieu
vivant,
qui
a
eu
pitie
de
nous
par
sa
bonte,
et
qui
nous
a
peu
ayder
par
sa
vertu,
luy
seul,
dy-ie,
et
non
autre.
Secondement,
ostons
toute
presumption.
Gardons
nous
d'attribuer
cela
a
la
force
humaine.
Il
ne
dit
point
seulement
a
nous,
mais
si
ceux
qui
ont
eu
la
victoire
en
attribuent
quelque
portion
au
bras
charnel,
nostre
Seigneur
les
punira,
et
nous
avec
eux.
Cognoissons
que
le
Dieu
d'Israel
luy-mesme
a
donne
force
et
puissance
a
son
peuple.
C'est
luy
qui
nous
a
donne
victoire.
C'est
luy
qui
a
vaincu
noz
ennemis.
Voila
donc
comment
de
tout
temps
ceste
police
a
este
au
peuple
de
Dieu
quand
il
y
avoit
eu
quelque
victoire,
on
faisoit
sacrifice
solennel.
Le
peuple
n'attribuoit
rien
a
sa
vertu,
mais
confessoit
cela
estre
un
oeuvre
de
Dieu.
Combien
que
nous
n'ayons
point
les
sacrifices,
ne
les
ceremonies
de
la
loy,
neantmoins
si
avons
nous
la
verite.
Ce
n'est
point
une
chose
temporelle
que
Dieu
subvienne
a
son
peuple.
Cela
a
este,
et
durera
iusqu'a
la
fin.
Il
faut
donc
que
la
recognoissance
se
face
aussi
bien
en
tous
temps.
Voire,
mais
dira
icy
quelcun,
la
victoire
n'est
point
a
nous.
A
qui
donc?
Cognoissons
a
qui
se
faisoit
la
guerre.
N'allons
point
imaginer
que
la
chose
ne
nous
touche
rien.
Si
nous
n'avons
point
ouy
le
taborin,
nous
eussions
possible
senty
les
seconds
coups,
nous
eussions
este
tous
estonnez,
quand
en
un
moment
la
rage#se
fust
eslevee
contre
nous.
C'est
la
delectation
des
iniques
de
tout
confondre,
leur
rage
est
comme
un
orage
qui
passe,
et
fouldroye
tout.
Il
leur
sembloit
qu'ilz
nous
devoyent
devorer
comme
un
grain
de
sel.
S'ilz
eussent
une
fois
bien
commence,
ilz
eussent
pense
avoir
tout
gaigne.
Ce
que
nostre
Seigneur
a
donne
la
victoire
a
noz
freres,
cognoissons
que
c'est
aussi
pour
nostre
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