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bien
ils
recourent
a
Dieu,
et
le
prient
qu'il
les
restaure:
puis
qu'ainsi
est,
qu'ils
sont
despouillez
de
toute
gloire,
et
qu'ils
n'ont
en
eux
que
confusion.
Quand
nous
aurons
apprins
ceste
doctrine,
que
nul
ne
peut
subsister
devant
Dieu:
que
nous
recognoissons
qu'il
n'y
a
en
nous
que
toute
puantise
et
ordure:
que
ce
que
nous
cuidons
avoir
d'apparence,
n'est
rien
que
vanite:
et
que
toute
ceste
opinion
que
nous
aurons
conceue,
nous
trompe:
quand
donc
cela
nous
sera
bien
persuade,
alors
Dieu
nous
esievera:
et
nous
tiendrons
tout
de
luy
et
de
sa
pure
grace,
pour
le
glorifier
comme
Pere,
et
comme
celuy
qui
nou3
l'a
donne,
voire
sans
y
estre
tenu,
sans
qu'il
trouvast
en
nous
aucun
merite.
Et
c'est
le
principe
general
de
nostre
foy,
qu'il
faut
que
toute
chair
se
taise
devant
luy:
et
que
nous
cognoissions
que
s'il
y
a
quelque
verdure
en
nous,
nous
serons
tantost
flestris:
il
ne
faut
sinon
qu'il
souffle
sur
nous,
et
nous
voila
escoulez
sans
vigueur
ne
vertu:
toute
nostre
iustice
n'est
que
malediction.
Voila,
di-ie,
le
principe
general
de
nostre
foy,
afin
que
ceste
grace
qui
nous
est
manifestee
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
soit
cognue,
et
que
nous
y
ayons
nostre
refuge,
et
que
nous
n'attendans
ni
commencement
ni
perfection
de
nostre
salut,
sinon
en
ce
qu'il
plaist
a
Dieu,
de
besongner
gratuitement:
c'est
a
dire
sans
que
nous
l'y
obligions
de
nostre
coste,
ou
que
noua
luy
apportions
rien
qui
soit
du
nostre.
Et
voila
pourquoy
il
adiouste
notamment,
Qui
est-ce
qui
me
previendra,
et
ie
luy
satisferay
?
Comme
s'il
disoit,
que
si
nous
voulons
plaider
contre
luy,
il
faut
qu'il
nous
doive,
qu'il
soit
oblige
envers
nous,
que
nous
ayons
quelque
droit
et
quelque
titre.
Et
ou
se
trouvera
l'homme
qui
apportera
son
titre
contre
Dieu,
pour
dire
qu'il
luy
soit
tenu?
Mais
nous
voyons
au
contraire,
que
nous
tenons
tout
de
luy,
et
qu'il
ne
nous
doit
rien
de
son
coste:
cependant
encores
sommes
nous
si
obstinez
de
vouloir
contester
contre
luy.
Or
que
ceci
s'estende
en
general,
pour
nous
apprendre
qu'il
nous
faut
humilier
sous
la
main
de
Dieu
voire
le
confessans
et
sage,
et
iuste,
et
puissant
quoy
qu'il
face:
sainct
Paul
le
monstre
en
l'onzieme
des
Romains
(
l
l
,
35).
Car
combien
qu'il
n'allegue
point
ce
passage
comme
tire
de
l'Escriture
saincte:
si
est-ce
qu'il
recite
ceste
doctrine.
Et
a
quel
propos?
La
il
traitte
de
l'election
gratuite
de
Dieu:
il
monstre
que
Dieu
choisist
ceux
que
bon
luy
semble
pour
estre
heritiers
de
la
vie
eternelle:
qu'il
reprouve
aussi
ceux
qu'il
veut.
Si
on
luy
demande
la
raison
pourquoy,
ce
n'est
pas
a
nous
de
la
savoir,
et
ne
nous
est
point
licite
de
nous
enquerir
plus
outre,
sinon
que
sa
volonte
nous
doit
estre
pour
toute
raison:
non
pas
qu'il
face
rien
iniustement:
mais
tant
y
a
que
les
secrets
de
son
conseil
nous
sont
cachez
et
in-
30*
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