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moyennant
que
nous
soyons
son
peuple,
que
nous
cheminions
selon
sa
parolle.
Voila
l'instruction
qui
nous
est
donnee
par
David
en
ce
Pseaume,
suyvant
ce
qu'il
nous
enseigne.
Pour
le
premier.
Nous
voyons
comment
il
nous
admoneste
de
la
grandeur
du
peril
ou
nous
estions,
si
le
Seigneur
ne
nous
eust
ayde
au
besoing.
Pour
ce
faire
il
nous
represente
icy
la
fureur
des
enaemis
de
Dieu,
qui
sont
aussi
bien
les
nostres,
disant,
qu'ilz
sont
comme
des
gouffres:
et
que
incontinent
nous
eussions
este
engloutiz.
Ilz
sont
semblables
a
des
torrens
impetueux,
ou
comme
deluges
pour
tout
ravir.
Apres
qu'ils
sont
comme
bestes
sauvages,
qui
devorent.
Quartement,
il
les
accompare
aux
chasseurs,
qui
ne
vont
point
par
force
manifeste,
mais
par
cautelles.
Voila
les
quatre
comparaisons
que
nous
ameine
le
Prophete,
pour
nous
admonnester
en
quel
dangier
nous
sommes,
quand
nostre
Seigneur
ne
seroit
point
nostre
deffenseur
pour
nous
secourir
contre
noz
ennemis.
Premierement,
il
n'est
ia
mestier
de
plus
longuement
esplucher
quelle
est
la
cruaute
des
Papistes.
Car
nous
voyons
les
exemples
en
ce
qu'ilz
font,
autant
que
Dieu
leur
lasche
la
bride.
Quand
ilz
bruslent
noz
povres
freres,
qu'ilz
les
tourmentent,
qu'ilz
inventent
mesme
des
nouvelles
facons
de
cruaute,
qu'ilz
les
traittent
plus
inhumainement
que
les
meurtriers
et
brigans
:
iugeons
qu'ilz
nous
feroyent
a
nous
si
nostre
Seigneur
leur
donnoit
la
puissance.
Nous
voyons
bien
donc
que
c'est
un
feu
embrase
de
leur
rage,
laquelle
ilz
ont
conceue
contre
le
Regne
de
nostre
Seigneur.
Ce
seroit
sans
rien
espargner,
si
nostre
Seigneur
leur
avoit
permis
de
venir
a
bout
de
nous.
Considerons
aussi
si
nostre
Seigneur
ne
les
eut
tenus
serrez
depuis
l'espace
de
vingt
ans,
comme
on
enchaine
un
lion
en
une
eage
de
fer
:
s'il
ne
les
eust,
di
ie,
empeschez,
que
c'est
qu'ilz
eussent
fait
par
l'espace
de
25
ou
30
ans.
Ilz
n'ont
cesse
de
machiner
contre
Iesus
Christ
et
sa
doctrine,
iusqu'a
faire
conclusion
universelle
que
chascun
se
reduisist
soubz
la
tyrannie
du
Pape,
soubz
peine
d'estre
persecute
au
feu
et
a
l'espee,
declarant
a
tous
qui
ne
voudroyent
faire
cela,
qu'ilz
seroyent
ennemis
de
l'empire.
Quand
ilz
se
sont
declarez
avoir
un
tel
cueur,
et
n'ont
rien
execute
ayans
tous
les
moyens
en
main,
nous
pouvons
aysement
veoir
que
nostre
Seigneur
les
a
tenus
comme
on
feroit
un
demoniaque,
comme
a
la
verite
ilz
sont
possedez
du
diable,
qui
est
meurtrier
des
le
commencement.
Mais
que
voulons
nous
plus,
que
la
cruaute
qu'ilz
exercent
devant
noz
yeux
sur
noz
povres
freres?
Pour
cela,
comme
i'ay
desia
dit,
iugeons
si
nostre
Seigneur
leur
eust
donne
licence
de
faire
d'avantage:
que
c'est
qu'ilz
eussent
fait.
Voila
donc
des
loups
afamez,
des
lions
brnyans,
des
ours
qui
ont
des
pattes
pour
tout
dechirer.
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