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SERMON
SUE
LA
PSEAUME
CXV.
462
les
autres.
Si
un
membre
souffre,
nous
en
devons
tous
avoir
compassion.
Or
maintenant
nous
voyons
qu'il
n'est
point
question
d'un
membre:
toute
l'Eglise
est
en
dispersion
:
icy
une
poignie,
la
une
autre,
nous
avons
tous
un
mesme
Evangile,
nous
sommes
environnez
d'ennemis.
Devons
nous
nous
separer?
devons
nous
dire,
ceux
la
sont
loing
de
nous?
nenny.
Ilz
sont
de
l'Eglise,
et
nous
sommes
ses
membres,
puis
que
nous
avons
un
mesme
Pere
au
ciel,
que
nous
ayons
une
fraternite
tous
ensemble,
voire
qui
soit.
plus
que
fraternelle.
Pensons
que
ce
qui
advient
a
un
membre
de
l'Eglise,
que
cela
est
a
nous.
Voila
les
troubles
par
tout,
si
on
regarde
les
hommes,
on
sait
que
c'est
de
guerre,
nous
devons
avoir
horreur
quand
il
se
fait
effusion
de
sang.
Les
iniques
sont
en
rage,
ilz
sont
possedez
du
diable,
lequel
se
delecte
en
meurtre.
Que
faut
il
attendre?
Nous
ne
devrions
point
estre
ainsi
nonchallans.
Voicy
le
temps
de
requerir
Dieu.
On
devroit
oublier
toutes
autres
affaires,
nous
ne
pouvons
pas
les
ayder
de
noz
mains:
mais
nous
devrions
invoquer
Dieu
pour
eux,
comme
pour
nous:
la
condition
de
l'Eglise
n'est
pas
pour
un
membre.
D'avantage,
craignons
qu'en
brief
temps
les
esclatz
ne
volent
sus
noz
testes.
Si
nous
n'avons
compassion
des
autres,
quand
nous
crierons
ce
sera
en
vain,
et
ce
sera
bien
raison
que
nostre
Seigneur
nous
rende
la
pareille,
que
nous
ayons
une
semblable
mesure
dont
nous
aurons
use
envers
les
autres.
Or
tant
y
a
qu'il
nous
faut
adviser
d'invoquer
Dieu
autrement
que
nous
n'avons
fait
iusqu'a
present.
Ce
iour
icy
est
institue
pour
faire
les
prieres.
Donc
que
nous
soyons
plus
diligens
que
de
coustume,
non
seulement
pour
nous
venir
presenter,
mais
que
nous
soyons
touchez
pour
nous
humilier
devant
nostre
Dieu,
le
prians
qu'il
convertisse
noz
cueurs,
et
change
nostre
vie,
qu'il
ne
permette
point
que
sa
povre
Eglise
soit
exposee
a
la
fureur
des
meschans,
ce
qui
pourroit
advenir
s'il
n'y
mettoit
ordre.
Ie
viens
a
ce
propos,
c'est
que
nous
avons
deservy
que
Dieu
nous
destruise.
Quand
une
guerre
est
esmeue,
on
ne
sait
quelle
sera
la
fin,
quand
une
espee
est
tiree,
on
ne
sait
quand
elle
sera
remise
dans
la
gaine.
C'est
le
diable
qui
pousse
noz
ennemis,
u
ne
demande
sinon
a
devorer
les
povres
brebis
de
nostre
Seigneur.
Nous
pourrions
bien
tost
estre
esperdus
si
nous
n'estions
en
la
protection
d'un
si
bon
pasteur.
Gardons
nous
de
nous
fier
au
bras
charnel.
Quand
nous
aurions
la
prudence
et
la
faveur
de
tout
le
monde,
gardons
nous
d'avoir
la
quelque
presumption,
disons
tousiours,
comme
nous
avons
veu
au
Pseaume
20.
33:
Les
iniques,
les
infideles
se
confieront
en
leurs
chariotz
et
chevaux,
en
leurs
lances
et
espees,
mais
nous
esperons
au
nom
du
Seigneur
nostre
Dieu,
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