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voudroit
croire
beaucoup
de
gens,
il
n'y
auroit
nulles
loix
pour
punir
les
fautes
et
les
crimes.
Et
ils
alleguent,
que
c'est
pour
eviter
d'autres
inconveniens.
Voire,
mais
faut-il
que
la
bride
soit
laschee
a
toute
enormite,
et
que
nous
n'ayons
plus
ne
ioug
ne
correction
sur
nous?
Et
qu'adviendra-il
en
la
fin,
sinon
qu'il
y
aura
une
confusion
brutale
par
tout?
Et
ainsi,
encores
qu'il
y
ait
crainte
de
fausses
accusations
et
calomnies,
si
ne
faut-il
pas
pour
cela
laisser
d'avoir
les
chastimens
et
corrections,
selon
que
la
raison
et
l'equite
le
veut.
Et
qu'on
ait
aussi
les
remedes
a
l'opposite:
comme
nous
voyons
que
nostre
Seigneur
en
use:
Si
un
mari
impose
faux
blasme
a,
sa
femme,
il
est
dit
qu'on
en
cognoistra.
Il
faut
donc
qu'il
y
ait
ordre
et
procedure
legitime
d'un
coste
et
d'autre,
tellement
que
le
mal
ne
demeure
point
impuni.
Et
au
reste,
que
les
innocens
soyent
conservez,
et
qu'on
tienne
ce
moyen
tel
que
nostre
Seigneur
le
monstre.
Voila
(di-ie)
en
somme
ce
que
nous
avons
a
noter
de
ce
passage.
Or
revenons
au
propos
general
que
nous
avons
touche:
c'est
que
en
toutes
ces
loix
nostre
Seigneur
declare
que
la
chastete
luy
est
une
chose
agreable:
et
a,
l'opposite,
qu'il
ne
peut
porter
que
ces
infections
de
paillardise
regnent
en
son
peuple.
Car
des
punitions
qui
sont
ici
contenues,
nous
pouvons
recueillir
combien
ce
mal
est
grief
et
insupportable.
Et
pourquoy?
Car
nous
savons
que
Dieu
n'excede
point
mesure
quand
il
punit
les
pechez:
c'est
avec
raison.
Concluons
donc
que
s'il
y
a
une
punition
rigoreuse,
quo
le
peche
est
aussi
grand
et
enorme.
Il
est
vray
que
Dieu
ne
punira
point
tousiours
les
pechez
selon
qu'ils
en
sont
dignes:
comme
il
y
avoit
une
espece
de
divorce
permise
entre
le
peuple
d'Israel.
Quand
aussi
un
homme
avoit
paillarde,
il
estoit
quitte
en
assignant
mariage
a,
la
fille,
et
la
prenant
pour
femme.
Mais
combien
que
nostre
Seigneur
pour
la
durte
de
ce
peuple
n'ait
pas
tousiours
ordonne
des
loix
si
expresses,
qu'il
l'ait
voulu
faire
chastier
selon
qu'il
le
meritoit:
si
est-ce
que
nous
ne
pouvons
faillir
a
faire
ceste
conclusion:
c'est
que
quand
Dieu
a
puni
quelque
crime,
que
c'a
este
pour
nous
monstrer
qu'il
luy
est
desplaisant,
et
qu'il
est
insupportable,
et
que
nous
provoquons
son
ire,
tellement
qu'il
nous
faut
tousiours
plier
les
espaules,
quand
nous
voyons
que
Dieu
a
establi
quelques
punitions,
et
qu'il
nous
coustera
bien
cher
si
nous
n'y
profitons
rien.
Et
voila
pourquoy
sainct
Paul
declare,
que
ce
sont
autant
de
miroirs
et
de
peintures
que
les
punitions
que
Dieu
a
faites:
pource
que
de
la
nous
recueillons
qu'il
sera
tousiours
iuge,
pour
executer
une
vengeance
semblable
contre
ceux
qui
ne
se
retiennent
point
de
leur
bon
gre,
voyans
l'advertissement
qu'on
leur
donne.
Comme
quoy?
Il
allegue
que
Dieu
a
puni
les
re-
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