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quand
ceux
qui
ont
esmeu
ceste
controversie
ont
commence
de
nous
reduire
a
la
verite,
nous
ne
nous
esmerveillerons
point
de
ce
qu'ilz
n'ont
pas
tout
congneu
du
commencement.
C'est
plustost
miracle
que
nostre
Seigneur,
en
si
petit
de
temps,
[pag.
67]
les
a
tellement
illuminez,
qu'ilz
ont
peu
ainsi
sortir
de
ceste
fange
d'erreurs,
et
en
retirer
les
autres,
en
laquelle
on
avoit
este
plonge
si
long
temps.
Mais
il
n'est
rien
meilleur
que
de
reciter
comment
la
chose
est
allee,
pource
que
de
la
il
apparoistra
qu'on
n'a
point
si
grande
occasion
de
se
scandalizer
en
cest
endroit
tant1)
qu'on
pense
communement.
Quand
Luther
commenca
a
enseigner,
il
traictoit
en
telle
sorte
la
matiere
de
la
Cene,
que
touchant
la
presence
corporelle
de
Christ,
il
sembloit
advis
qu'il
la
laissast
telle
que
le
monde
la
concevoit
pour
lors.
Car
en
condamnant
la
transsubstantiation,
il
disoit
le
pain
estre
le
corps
de
Christ,
d'autant
qu'il
estoit
uny
avec.
Oultre
plus,
il
adioustoit
des
similitudes,
lesquelles
estoient
un
peu
dures
et
rudes.
Mais
il
le
faisoit
comme
par
contrainte,
pource
qu'il
ne
povoit
autrement
explicquer
son
intention.
Car
il
est
difficile
de
donner
a
entendre
une
chose
si
haulte,
sinon
en
usant
de
quelque
impropriete.
D'autrepart,
[pag.
68]
se
leverent2)
Zuingle
et
OEcolampade,
lesquelz,
considerans
l'abuz
et
tromperie
que
le
Diable
avoit
mis
sus,
en
establissant
une
telle
presence
charnelle
de
Christ,
qu'on
avoit
enseignee
et
tenue
plus
de
six
centz
ans,
penserent
qu'il
n'estoit
pas
licite
de
dissimuler.
Mesmes
puis
que
cela
emportoit
une
ydolatrie
execrable,
en
ce
que
Iesus
Christ
y
estoit
adore
comme
enclos
soubz
le
pain.
Or
pource
qu'il
estoit
fort
difficile
d'oster
ceste
opinion
enracinee
si
long
temps
aux
cueurs
des
hommes,
ilz
appliquerent
tout
leur
entendement
a
crier
alencontre,
remonstrans
combien
c'estoit
une
lourae
faulte
de
ne
recongnoistre
point
ce
qui
est
tant
testifie
en
l'Escriture,
touchant
l'Ascension
de
Iesus
Christ,
et
qu'il
a
este
receu
en
son
humanite
au
ciel,
la
ou
il
demourera
iusques
a
ce
qu'il
descende
pour
iuger
le
monde.
Cependant
qu'ilz
s'amusoient
a
ce
poinct,
ilz
oublioient
de
monstrer
quelle
presence
de
Iesus
Christ
on
doibt
croire
en
la
Cene,
et
quelle
communication
[pag.
69]
de
son
corps
et
de
son
sang
on
y
recoit.
Tellement
que
Luther
pensoit
qu'ilz
ne
vousissent3)
laisser
autre
chose
que
les
signes
nudz,
sans
leur
substance
spirituelle.
Ainsi
il
commenca
a
leur
resister
en
barbe,
iusque
a
les
denoncer
pour
Heretiques.
Depuis
que
la
contention
feust
une
fois
commencee,
elle
s'enflamba
tousiours
avec
le
temps,
et
1)
tant,
manque
1566
ss.
2)
s'esleverent,
1566
ss.
3)
voulussent,
1566
ss.
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