51:45 45 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 46 vaguions point apres des opinions ca et la, sans avoir nn certain but, exercons nous en ce que sainct Paul nous enseigne en ce passage, et nous ne serons point condamnez de nous estre amusez a choses de neant, et que Dieu condamne et deteste, et qu'il prononce aussi estre frivoles. Or nous nous prosternerons devant la maieste de nostre bon Dieu en cognoissance de nos fautes, le priant qu'il nous les face sentir, tellement que ee soit pour nous abattre du tout. Et nous estans condamnez, que nous recourions a luy, scachant qu'il est tousiours prest de subvenir a ceux qui sont affamez de sa grace, et qui la desirent sans aucune fiction. Et que d'autant qu'il nous a donnez a nostre Seigneur Iesus Christ et qu'il nous a prins en sa conduite, qu'il desploye les thresors et les dons de son sainct Esprit a. fin de nous en faire participans. Et qu'il augmente de plus en plus ses graces en nous: et que nous en soyons tellement munis, que ce soit pour nous donner la victoire contre tous les combats de Satan, et du monde, et de nostre propre chair. Que non seulement il nous face ceste grace: mais a tous peuples et nations de la terre etc. TRENTESEPTIEME SERMON. GALATES. Chap. V, v. 22.26. Nous avons veu par cidevant que si nous desirons de servir a Dieu, nous trouverons assez d'occasion de mettre peine a chastier nos vices, et que chacun regardera a combien de corruptions et de fautes il est suiet. Or notamment sainct Paul nous a mis en avant les pechez qui regnent en nous de nature, a fin que nous scachions ou il nous faut adresser toutes nos affections pour bien nous renger en l'obeissance de Dieu. Car nous voyons comme les hommes s'amusent a choses frivoles quand ils protestent de vouloir servir a Dieu: ils tracassent ca et la sans fin et sans mesure. Or c'est peine inutile et frustratoire, comme nous voyons en la Papaute qu'on appellera service de Dieu beaucoup de badinages que les hommes ont forge a leur appetit. Et en tout cela combien qu'ils se prisent beaucoup et se glorifient, si est-ce qu'il n'y a que vanite: et cependant il n'est point question de venir au principal: car le monde cerche tousiours des circuits. Or Dieu nous propose le droit chemin en sa Loy : et quand nous tendrons sans feintise a ceste vraye perfection, il nous faudra commencer par ce bout de renoncer a nous mesmes, d'autant qu'il n'y a nulle sagesse en nous qui ne soit maudite, il n'y a nulle pensee qui ne soit meschante: il n'y a nul appetit qui ne soit pervers et corrompu. Pour ceste cause donc S. Paul par cidevant a monstre que si les hommes ont bonne affection de bien ordonner leur vie, qu'en premier lieu ils trouveront assez a travailler, quand chacun regardera qu'il y a beaucoup de perplexitez et de cupiditez meschantes a retrancher: ce qui ne se fera pas du premier coup. Et notamment aussi sainct Paul adresse ce