4:45
45
LIVRE
in.
CHAPITRE
IL
46
5,
6;
Col.
3,
6).
Il
ne
les
menace
point
que
l'ire
de
Dieu
descendra
sur
eux:
mais
il
les
exhorte
de
penser
que
l'ire
de
Dieu
est
appareillee
aux
meschans,
a
cause
des
pechez
qu'il
avoit
paravant
recitez,
afin
qu'ils
n'atten
tent
point
de
les
poursuyvre,
1)
pour
venir
en
une
mesme
perdition.
Combien2)
qu'il
n'advienne
pas
souvent
que
les
reprouvez
soyent
bien
esveillez
et
piquez
par
simple
menace:
mais
au
contraire
estans
hebetez
en
nonchallance,
combien
que
Dieu
foudroye
du
ciel,
moyennant
que
ce
ne
soit
que
de
parolles,
ils
s'endurcissent
a
rebellion:
mais
quand
ils
sentent
les
coups
de
sa
main,
lors
ils
sont
bien
contrains
de
craindre,
veuillent-ils
ou
non.
Telle
crainte
est
communement
nommee
Servile,
pour
la
discerner
d'une
suiettion
franche
et
volontaire,
comme
elle
doit
estre
aux
enfans
envers
leurs
peres.
Aucuns
entrelacent
plus
subtilement
une
troisieme
espece,
d'autant
que
la
crainte
servile
et
forcee
nous
prepare
a
craindre
Dieu
deuement,
et
ainsi
nous
donne
quelque
affection
moyenne
pour
passer
plus
outre.
s)
28.4)
Outre
plus,
sous
la
bien-vueillance
de
Dieu,
laquelle
nous
disons
que
la
foy
regarde,
il
faut
entendre
que
nous
obtenons
la
possession
de
salut
et
vie
eternelle.
Car
si
rien5)
ne
nous
peut
faillir
quand
nous
avons
Dieu
propice,
il
nous
doit
bien
suffire
pour
certitude
de
salut,
que
Dieu
nous
rende
certains
de
sa
dilection
envers
nous.
Qu'il
demonstre
sa
face
(dit
le
Prophete)
et
nous
serons
a
sauvete
(Ps.
80,
4).
Pourtant
l'Escriture
met
la
somme
de
nostre
salut
en
ce
poinct:
que
le
Seigneur
ayant
aboly
toutes
inimitiez,
nous
a
receuz
en
sa
grace
(Ephes.
2,
14).
En
quoy
elle
signifie
que
Dieu
estant
reconcilie
a
nous,
il
ne
nous
reste
nul
danger
que
toutes
choses
ne
nous
tournent
a
bien.
Parquoy
la
foy
en
apprehendant
la
dilection
de
Dieu,
comprend
en
icelle
les
promesses
de
vie
presente
et
future,
et
ferme
asseurance
de
tous
biens:
voire
telle
6)
qu'on
la
peut
avoir
par
la
parolle
de
l'Evangile.
Car
la
foy
ne
se
promet
point
certainement
ou
longues
annees,
ou
grans
honneurs,
ou
abondance
de
richesses
en
la
vie
presente,
d'autant
que
le
Seigneur
n'a
pas
voulu
que
nulle
de
ces
choses
nous
fust
arrestee:
mais
elle
est
contente
de
ceste
certitude,
que
combien
que
plusieurs
aydes
de
ceste
vie
nous
defaillent,
Dieu
ne
nous
1)
1541
et
1545:
les
ensuyvre.
2)
Ce
qui
suit
jusqu'a
la
fin
du
§.
est
une
addition
de
1559.
3)
pour
passer
plus
outre,
le
latin
porte:
ut
ad
timorem
Dei
sponte
accedant.
4)
1541
p.
199
s.;
1545
p.
227;
1551
s.
Ch.
V.
§.
21.
5)
Le
latin
ajoute:
boni.
6j
voire
telle,
ie
latin
a:
sed
qualis
e
verbo
percipi
potest.
(Test
une
restriction
que
l'auteur
veut
ajouter.
|