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le
monde.
Et
ainsi
le
Prophete,
pour
magnifier
la
ville
de
Ierusalem,
dit
que
Dieu
en
est
le
fondateur,
et
qu'il
y
preside
pour
la
gouverner.
Mais
a
fin
que
les
hommes
ne
prennent
point
occasion
de
s'enorgueillir
d'un
tel
honneur,
il
adiouste
et
remonstre
que
tout
ce
que
Ierusalem
ha
d'excellence
doibt
estre
attribue
a
la
pure
grace
et
adoption
de
Dieu.
Quant
a
ce
qu'il
met
Sion
pour
toute
la
ville,
et
les
Portes
pour
tout
le
circuit
et
pourpris
des
murailles,
c'est
en
prenant
une
partie
pour
le
tout.
Par
les
Montaignes,
dont
il
est
parle
en
pluriel,
on
entend
communecment
Sion
etMoria,
qui
estoyent
deux
coupets
prochains
l'un
de
l'autre,
comme
deux
cornes.
Or,
combien
que
ie
ne
veulx
reprouver
ceste
exposition,
toutesfois
il
me
semble
qu'on
peut
bien
estendre
ce
mot
plus
loing,
a
scavoir
a
toute
la
region.
Car
Ierusalem
estoit
situee
entre
montaignes.
3.
Choses
honorables
sont
dictes
de
toy.
Cite
de
Dieu.
Sela.
Il
y
a
de
mot
a
mot:
Ce
qui
est
dict
en
toy
sont
choses
glorieuses.
Or,
nous
avons
a
regarder
a
l'intention
du
Prophete,
ou
plustost
ce
qu'a
voulu
l'Esprit
de
Dieu
parlant
yci.
La
condition
du
peuple
des
Iuifs
estoit
pour
lors
fort
contemptible,
tellement
qu'on
n'en
tenoit
nul
compte.
Ils
avoyent
beaucoup
de
grans
ennemis
de
tous
costez
qui
les
molestoyent,
et
ne
se
trouvoit
gueres
de
gens
qui
eussent
courage
magnanime
pour
repoulser
les
scandales.
Tous
les
iours
il
advenoit
nouveaux
changemens,
oultre
l'esperance
des
hommes:
tellement
qu'il
sembloit
bien,
puis
que
les
choses
alloyent
ainsi
en
decadence,
que
tout
deust
estre
finalement
ruine.
Ainsi,
a
grand'
peine
povoit-on
esperer
que
la
ville
de
Ierusalem
se
restaurast
iamais.
Or,
a
fin
que
les
cueurs
des
fideles
ne
soyent
accablez
de
tristesse
et
desespoir,
ils
sont
yci
appuyez
par
le
Prophete
sur
ce
que
Dieu
a
prononce
de
l'estat
advenir
de
son
Eglise:
car
il
n'y
a
nulle
doubte
que
le
sainct
Esprit
ne
retire
yei
les
fideles
du
regard
des
choses
presentes,
pour
les
amener
aux
promesses,
[f.
78]
lesquelles
les
asseuroyent
d'une
gloire
incroyable
que
Dieu
debvoit
donner
en
brief
a
son
Eglise.
Ainsi,
combien
que
tout
ce
qui
apparoissoit
adonc
ne
fust
pas
pour
resiouir
les
enfans
de
Dieu,
toutesfois
le
Prophete
leur
commande
d'eslever
leur
sens
en
hault,
en
vertu
de
la
parolle
qui
leur
est
donnee,
a
fin
d'attendre
patiemment
iusques
a
ce
que
les
choses
qui
leur
ont
este
promises
s'executent.
Par
ce
moyen,
ils
estoyent
advertis
et
exhortez
de
lire
attentivement
et
mediter
iour
et
nuict
les
Propheties
anciennes
touchant
la
restauration
de
l'Eglise,
et
sur
tout
celles
qui
sont
con-
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