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DE
LA
CENE.
s'entretiennent
tousiours;
1)
ou
bien
de
se
deporter
pour
un
temps,
a
fin
d'y
retourner
incontinent
apres.
Or,
la
vraye
penitence
est
ferme
et
constante:
pourtant,
elle
nous
faict,
non
pas
pour
un
iour
ou
une
sepmaine,
mais
sans
fin
et
sans
cesse,
batailler
contre
le
mal
qui
est
en
nous.
Quand
nous"
sentirons
doncq
en
nous
une
ferme
desplaisance
et
haine
de
tous
vices,
procedante
de
la
crainte
de
Dieu,
et
un
desir
de
bien
vivre
a
fin
de
complaire
a
nostre
Seigneur,
nous
sommes
capables
de
participer
a
la
Cene
non
obstant
les
reliques
d'infirmite
que
nous
portons
en
nostre
chair.
Mesmes
si
nous
n'estions
infirmes
subiectz
a
deffiance,
et
de
vie
imparfaicte,
le
Sacrement
ne
nous
serviroit
de
rien,
et
eust
este
chose
superflue
de
l'instituer.
Puis
doncq
que
[pag.
34]
c'est
un
remede
que
Dieu
nous
a
donne
pour
subvenir
a
nostre
foiblesse,
fortifier
nostre
Foy,
augmenter
nostre
charite,
nous
advancer
en
toute
sainctete
de
vic,
d'autant
plus
en
debvons-nouti
user,
que
nous
sentons
que
la
maladie
nous
presse.
Tant
s'en
fault
que
cela
nous
en
doive
empescher.
Car
si
nous
alleguons,
pour
nous
exempter
de
venir
a
la
Cene,
que
nous
sommes
encores
debiles
en
Foy
ou
en
integrite
de
vie,
c'est
comme
si
un
homme
s'excusoit
pour
ne
point
prendre
de
medicine,
a
cause
qu'il
seroit
malade.
Voy-la
doncq
comme
la
foiblesse
de
Foy
que
nous
sentons
en
nostre
cueur,
et
les
imperfections
qui
sont
en
nostre
vie,
nous
doivent
admonester
de
venir
a
la
Cene,
comme
a
un
remede
singulier
pour
les
corriger.
Seulement,
que
nous
n'y
venions
point
vuides
de
Foy
et
repentance.
Dont
la
premiere
est
cachee
dedans
le
cueur;
et
pourtant,
il
fault
que
nostre
conscience
nous
en
rende
tesmoignage
devant
Dieu.
La
seconde
se
manifeste
par
les
[pag.
35]
oeuvres,
et
pourtant,
il
fault
qu'elle
apparoisse
aucunement
en
nostre
vie.
Quant
est
du
temps
d'en
user,
on
ne
le
peut
pas
limiter
a
tous
pour
certain.
Car
il
y
a
aucunesfois
des
empeschemens
particuliers
qui
excusent
l'homme
s'il
s'en
abstient.
Et
d'avantage,
nous
n'avons
pas
de
commandement
expres
de
contraindre
tous
Chrestiens
a
en
user
chascun
iour
qu'elle
leur
est
presentee.
Toutesfoys,
si
nous
regardons
bien
la
fin
a
laquelle
le
Seigneur
nous
meine,
nous
congnoistrons
que
l'usage
en
doibt
estre
plus
frequent
que
beaucoup
ne
l'ont.
Car
d'autant
que
l'imbecilite
nous
presse,
nous
avons
mestier
de
nous
exerciter
tant
plus
souvent
en
ce
qui
nous
peut
et
1)
combien
qu'ilz
s'entretiennent
tousiours,
c'est
ainsi
qu'on
lit
dans
toutes
les
editions
a
partir
de
1542.
Celle
de
1541
porte,
combien
qu'ilz
si
entretiennent
tousiours,
ce
qui
nous
fait
penser
que
V
auteur
aura
ecrit:
combien
qu'ilz
s'y
entretiennent
tousiours.
La
traduction
latine
a
mis:
licet
ea
foveant.
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