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tesmoignage
par
un
tel
signe
que
nous
communiquons
vrayement
a
son
Fils
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
que
nous
le
prions
qu'il
nous
gouverne
tellement
par
son
sainct
Esprit,
que
nous
ne
venions
point
a
polluer
ceste
saincte
table,
mais
qu'ayans
cognu
que
nous
sommes
povres
et
miserables
creatures,
nous
venions
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
afin
qu'il
nous
purge
de
toutes
nos
macules,
comme
il
est
la
fontaine
de
toute
purete,
qu'il
nous
nettoye
tellement
que
nous
despouillions
tous
nos
vices,
afin
qu'ils
ne
regnent
point
en
nous,
combien
qu'ils
y
habitent:
mais
que
son
sainct
Esprit
domine
tellement
sur
nous,
qu'on
appercoyve
que
vrayement
nous
sommes
unis
a
luy,
que
nous
sommes
retirez
de
ce
monde
pour
cercher
les
choses
spirituelles
:
et
que
nous
bataillions
tellement
contre
les
vanitez
de
nostre
chair,
et
toutes
nos
affections
corrompues,
que
nous
ne
demandions
sinon
de
nous
conformer
de
plus
en
plus
a
son
image,
pour
estre
vrayement
recognus
et
advouez
pour
ses
enfans,
et
que
le
Pere
celeste
nous
veut
tenir
et
advouer
pour
ses
heritiers.
Or
nous-nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu,
etc.
SIXIEME
SERMON.
Chap.
I,
v.
7.9.
Apres
que
sainct
Paul
a
declare
quelle
doit
estre
la
vie
de
ceux
qui
anoncent
la
parole
de
Dieu
:
afin
qu'ils
puissent
tant
mieux
edifier,
quand
on
verra
que
c'est
a
bon
escient
qu'ils
parlent,
et
en
vraye
crainte
de
Dieu,
il
adiouste
ce
qui
est
le
principal:
c'est
ascavoir
qu'ils
persistent
constamment
en
bonne
doctrine
et
pure.
Or
ceci
presuppose
que
desia
ils
y
soyent
enseignez.
Et
telle
constance
ne
peut
estre
qu'il
n'y
ait
bon
fondement
en
premier
lieu.
Voila
en
quoy
nous
discernons
les
opiniastres
d'avec
ceux
qui
sont
constans.
Quand
un
homme
estant
estourdi
prendra
quelque
folle
phantasie
sans
instruction,
la
dessus
il
sera
tellement
obstine,
qu'il
ne
recevra
rien
qu'on
luy
dise.
Or
cela
ne
doit
point
estre
repute
a
vertu,
quand
un
homme
ne
change
point
propos,
qu'on
ne
luy
puisse
point
oster
une
folle
opinion
de
sa
teste:
mais
la
constance
doit
tousiours
estre
fondee
en
raison,
et
en
verite.
Sainct
Paul
donc
disant
que
les
Pasteurs
doyvent
tenir
la
doctrine
comme
s'ils
l'avoyent
embrassee
pour
iamais
ne
la
laisser
eschapper,
il
entend
qu'ils
soyent
deuement
informez
que
c'est
la
verite
de
Dieu
qu'ils
suyvent,
et
qu'ils
ayent
ceste
conclusion
bien
prinse
en
eux,
et
une
telle
certitude,
qu'ils
puissent
rendre
tesmoignage
qu'ils
scavent
bien
de
qui
ils
la
tienent,
afin
qu'on
ne
les
puisse
esbranler
ne
ca
ne
la.
Ainsi
en
somme,
sainct
Paul
declare
en
ce
passage
que
nul
n'est
propre
pour
gouverner
l'Eglise
de
Dieu,
sinon
qu'il
soit
suffisant
pour
enseigner.
Mais
il
adiouste
la
fermete
que
nous
avons
dite,
qu'un
homme
ne
soit
point
variable:
et
combien
que
les
vents
et
tourbillons
se
levent
de
tous
costez,
qu'il
persiste
en
ce
qu'il
cognoist
estre
de
Dieu.
Or
cependant
sainct
Paul
veut
que
la
doctrine
s'applique
a
l'instruction
du
peuple,
il
dit,
Parole
fidele,
qui
est
selon
doctrine,
c'est
a
dire,
qui
soit
propre
pour
edifier.
Car
Dieu
ne
veut
point
paistre
nos
aureilles
quand
il
commande
que
sa
Parole
nous
soit
preschee,
comme
il
y
en
a
beaucoup
qui
n'apportent
qu'une
folle
curiosite
quand
ils
vienent
au
sermon.
Or
Dieu
regarde
une
autre
fin,
c'est
que
nous
soyons
edifiez
a
profit,
comme
on
dit.
Il
y
a
donc
ce
poinct-la.
D'autrepart
sainct
Paul
adiouste
que
ce
n'est
point
assez
que
les
Pasteurs
conduisent
ceux
qui
se
rendent
dociles
et
suiets
de
leur
bon
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