3:44
iamais
que
Dieu
luy
soit
pere,
ou
mesmes
sauveur
et
propice,
iusques
à
ce
que
Christ
vienne
au
milieu
pour
le
pacifier
avec
nous,
toutesfois
c'est
autre
chose
d'estre
informez
que
Dieu,
selon
qu'il
est
nostre
createur,
non
seulement
nous
sustente
en
sa
vertu,
nous
gouverne
en
sa
providence,
nous
maintient
et
nourrit
par
sa
bonté,
et
continue
toutes
especes
de
benedictions
en
nous:
et
autre
chose
à
l’opposite,
de
recevoir
et
embrasser
la
grace
de
reconciliation,
telle
qu'il
la
nous
propose
en
Christ.
Parquoy
entant
que
Dieu
est
en
premier
lieu
cogneu
simplement
createur,
tant
par
ce
beau
chef
d'oeuvre
du
monde
qu'en
la
doctrine
generale
de
l'Escriture,
puis
apres
apparoist
redempteur
en
la
face
et
personne
de
Iesus
Christ,
de
là
s'engendre
et
sort
double
cognoissance.
Il
nous
suffira
pour
ceste
heure
de
traiter
de
la
premiere:
la
seconde
suyvra
en
son
ordre.
Or
combien
que
nostre
esprit
ne
puisse
comprendre
Dieu,
qu'il
ne
luy
attribue
quelque
service:
toutesfois
il
ne
suffira
point
de
savoir
en
confus
qu'il
y
ait
quelque
Dieu
qui
merite
d'estre
seul
adoré,
si
nous
ne
sommes
aussi
persuadez
et
resolus
que
le
Dieu
que
nous
adorons
est
la
fontaine
de
tous
biens,
afin
de
ne
rien
chercher
hors
luy.
Voicy
mon
intention:
c'est
que
non
seulement
ayant
une
fois
creé
ce
monde,
il
le
soustient
par
sa
puissance
infinie,
il
le
gouverne
par
sa
sagesse,
garde
et
preserve
par
sa
bonté,
et
sur
tout
a
le
soin
de
regir
le
genre
humain
en
iustice
et
droiture,
le
supporter
par
sa
misericorde,
l'avoir
sous
sa
protection:
mais
aussi
qu'il
nous
faut
croire
qu'il
ne
se
trouvera
ailleurs
qu'en
luy
une
seule
goutte
de
sagesse,
clarté
ou
iustice,
vertu,
droiture,
ou
verité:
afin
que
comme
ces
choses
decoulent
de
luy
et
qu'il
en
est
la
seule
cause,
aussi
que
nous
apprenions
de
les
attendre
toutes
de
luy,
et
les
y
chercher:
et
sur
cela,
que
nous
apprenions
de
luy
rapporter
le
tout,
et
le
tenir
de
luy
avec
action
de
graces.
Car
se
sentiment
des
vertus
de
Dieu
est
le
seul
bon
maistre
et
propre
pour
nous
enseigner
pieté,
de
laquelle
la
religion
procede.
I'appelle
Pieté,
une
reverence
et
amour
de
Dieu
coniointes
ensemble,
à
laquelle
nous
sommes
attirez,
cognoissans
les
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