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son
sang,
il
adiouste
que
son
corps
a
este
livre
pour
nous,
et
son
sang
espandu
pour
la
remission
de
noz
pechez,
[pag.
15]
En
quoy
il
denote
premierement
que
nous
ne
devons
pas
simplement
communiquer
a
son
corps
et
a
son
sang,
sans
aultre
consideration:
mais
pour
recevoir
le
fruict
qui
nous
vient
de
sa
mort
et
passion.
D'aultrepart,
que
nous
ne
povons
parvenir
a
la
iouissance
d'un
tel
fruict
que
en
participant
a
son
corps
et
son
sang,
dont
il
nous
a
este
produict.
Nous
commencons
desia
a
entrer
en
ceste
question
tant
debattue,
et
anciennement
et
au
temps
present:
comment
se
doivent
entendre
ces
parolles,
ou
le
pain
est
appelle
corps
de
Iesus
Christ,
et
le
vin
son
sang.
Laquelle
se
pourra
vuider
sans
grande
difficulte,
si
nous
retenons
bien
le
principe
que
i'ay
n'agueres
mis.
C'est
que
toute
l'utilite
que
nous
devons
chercher
en
la
Cene
est
aneantye,
sinon
que
Iesus
Christ
nous
y
soit
donne
comme
substance
et
fondement
de
tout.
Cela
resolu,
nous
confesserons
sans
doubte
que
de
nyer
la
vraye
communication
de
Iesus
Christ
nous
estre
presentee
en
la
Cene,
c'est
rendre
ce
[pag.
16]
saint
Sacrement
frivole
et
inutile,
qui
est
un
blaspheme
execrable
et
indigne
d'estre
escoute.
D'avantaige,
si
la
raison
de
communicquer
a
Iesus
Christ
est
a
fin
que
nous
ayons
part
et
portion
en
toutes
les
graces
qu'il
nous
a
acquises
par
sa
mort,
il
n'est
pas
seulement
question
que
nous
soyons
participans
de
sou
Esprit:
mais
il
nous
fault
aussi
participer
a
son
humanite,
en
laquelle
il
a
rendu
toute
obeissance
a
Dieu
son
Pere,
pour
satisfaire
de
noz
debtes.l)
Combien,
a
proprement
parler,
que
l'un
ne
se
puisse
faire
sans
l'autre.
Car
quand
il
se
donne
a
nous,
c'est
a
fin
que
nous
le
possedions
entierement.
Pour
ceste
cause,
comme
il
est
dit,
que
son
Esprit
est
nostre
vie,
aussi
luy
mesme
de
sa
bouche
prononce
que
sa
chair
est
vrayement
viande,
son
sang
vrayement
breuvage.
Si
ces
parolles
ne
sont
point
dictes
pour
neant,
il
convient
que,
pour
avoir
nostre
vie
en
Christ,
noz
ames
soient
repeues
de
son
corps
et
son
sang,
comme
de
leur
propre
nourriture,
[pag.
17]
Cela
doncq
nous
est
nomnieement
testifie
en
la
Cene,
quand
il
nous
est
dit
du
pain,
que
nous
le
prenions
et
mangeons,2)
et
que
c'est
son
corps:
que
nous
beuvions
du
calice,
et
que
c'est
son
sang.
Nommeement
il
est
parle
du
corps
et
du
sang,
a
fin
que
nous
apprenions
de
la
cercher
la
substance
de
nostre
vie
spirituelle.
Maintenant,
si
on
demande
a
scavoir
neantmoins
si
le
pain
est
le
corps
de
Christ,
et
le
vin
son
sang,
nous
respondrons
que
le
pain
et
le
vin
sont
signes
visibles,
lesquelz
nous
representent
1)
h
noz
debtes,
1566
ss.
2)
Les
editions
plus
recentes
a
partir
de
1549
ont
mis:
mangions.
28*
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