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mis
ceste
humilite-ci
pour
la
vertu
la
plus
requise,
aux
ieunes
gens:
mais
comme
elle
est
requise,
aussi
est-elle
bien
rare.
Qu'on
regarde
quelle
est
la
ieunesse.
Auiourd'huy
comment
les
enfans
se
laissent-
ils
gouverner?
Il
est
vray
que
les
peres
sont
bien
dignes
souventesfois
que
leurs
enfans
leur
crevent
les
yeux:
car
il
ne
leur
chaut
de
les
instruire
en
la
crainte
de
Dieu,
n'est-ce
pas
raison
qu'ils
ayent
un
salaire
de
mesmes?
Mais
c'est
une
chose
a.
deplorer
quand
on
voit
les
enfans
estre
rebelles,
qu'on
ne
les
peut
donter
en
facon
que
ce
soit,
quand
ils
seront
petis,
qu'on
ne
leur
peut
faire
gouster
que
c'est
du
bien.
Et
puis
sont-ils
venus
en
aage?
ie
ne
di
point
d'hommes,
pour
dire
qu'ils
soyent
hommes
faits,
mais
qu'ils
ne
soyent
plus
petis
enfans,
qu'ils
soyent
ieunes
compagnons,
qu'on
appelle:
ho,
si
voudront-ils
neantmoins
estre
appelez
hommes,
et
leur
semble
qu'on
leur
fait
grand
tort
si
on
les
nomme
autrement.
Ils
devroyent
encores
avoir
des
verges
d'ici
a
dix
ans
a
l'escole,
et
ils
voudront
cependant
estre
reputez
pour
grans
personnages.
Et
ie
leur
ay
dit
trop
de
fois,
Allez
babouins,
que
vous
soyez
hommes?
vous
devriez
estre
encores
sous
la
verge,
et
estre
la
tenus
en
bride.
Et
si
on
eust
voulu
recevoir
paisiblement
ces
admonitions,
il
ne
faudroit
point
maintenant
pleurer,
il
ne
faudroit
point
user
de
rudesse
telle
qu'on
la
voit,
il
ne
faudroit
point
qu'ils
fussent
chastiez
ainsi
honteusement,
s'il
y
eust
eu
quelque
prudence
et
discretion
en
eux.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
bien
noter
ce
qui
est
ici
dit
par
sainct
Paul,
et
que
les
peres
advisent
de
tenir
la
bride
roide
a
leurs
enfans,
et
s'ils
veulent
faire
des
hommes
quand
ils
doivent
estre
encores
sous
la
verge,
qu'ils
ne
les
espargnent
point.
Il
est
vray
que
les
peres
ne
doivent
point
molester
leurs
enfans,
ne
leur
donner
occasion
de
se
desbaucher
par
un
traittement
trop
rude:
mais
tant
y
a
qu'il
leur
faut
craindre
que
leurs
enfans
estans
ainsi
difficiles
a
gouverner,
ne
se
laschent
la
bride
pour
s'adonner
a
tout
mal,
et
se
desbaucher
en
sorte
qu'on
ne
peust
pas
les
ramener
au
bon
chemin:
et
quant
et
quant
que
les
ieunes
gens
recognoissent
aussi,
que
s'ils
n'ont
ceste
modestie
en
eux,
et
ceste
grace
de
se
laisser
gouverner
paisiblement
par
leurs
superieurs,
qu'il
faut
dire
fy
de
toutes
leurs
vertus:
comme
aussi
ce
ne
sera
rien,
il
n'y
aura
qu'orgueil
et
puantise,
et
Dieu
aussi
les
mettra
en
confusion.
Qu'un
chacun
donc
apprene
ceste
lecon,
comme
elle
est
ici
monstree
a
tous
en
ce
passage
de
sainct
Paul.
Or
nous-nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu
etc.
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