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mesprise
point
les
autres.
Car
il
voudroit
mieux
qu'un
homme
fust
paillard,
que
de
blasmer
le
mariage
sous
ombre
qu'il
n'a
point
de
femme:
il
vaudroit
mieux
qu'il
s'en
allast
fourrer
en
un
plein
bourdeau,
que
de
mespriser
le
mariage
en
s'en
abstenant,
et
de
reietter
un
tel
estat
que
Dieu
a
sanctifie.
Et
ainsi
que
nous
cognoissions
que
sainct
Paul
n'a
pas
voulu
imposer
loy
qu'on
fust
marie,
mais
simplement
il
a
voulu
dire
que
ceux
qui
sont
constituez
ministres
de
la
parole
de
Dieu,
ne
doyvent
point
estre
gens
intemperans,
ni
addonnez
a
dissolution:
et
que
s'il
y
a
quelque
vice
en
cest
endroit
qui
peut
estre
supporte
au
commun
peuple,
que
cela
soit
retranche
en
ceux
qui
sont
Pasteurs
de
l'Eglise,
et
qui
doyvent
estre
comme
miroirs:
qu'on
regarde
bien
de
ne
le
point
souffrir
sous
ombre
qu'on
le
souffrira
en
quelque
homme
vulgaire,
et
en
ceux
qui
sont
moins
prisez:
mais
quant
aux
ministres
qui
ont
une
discipline
plus
estroite
que
les
personnes
privees,
qu'ils
soyent
tenus
de
plus
pres,
et
qu'ils
ne
se
laschent
la
bride
en
facon
que
ce
soit.
Il
adiouste
quant
et
quant,
Que
ses
enfans
soyent
fideles,
et
non
point
accusez
de
dissolution^
et
non
point
rebelles.
Ceci
merite
bien
d'estre
note:
car
mesmes
en
l'Epistre
a
Timothee
nous
voyons
que
sainct
Paul
ne
se
contente
point
de
la
personne
des
ministres,
mais
il
veut
que
leurs
femmes
soyent
bien
reglees,
en
sorte
que
si
un
homme
vivoit
honestement
et
sans
reproche,
et
qu'il
ait
une
femme
dissolue,
ce
vice-la
revient
sur
luy:
combien
qu'on
puisse
redarguer
la
femme,
si
est-ce
qu'on
dira
tousiours,
Ho,
voila
la
femme
d'un
Prescheur
qui
est
desbordee,
et
on
voit
beaucoup
de
vanitez
et
dissolutions
ausquelles
le
mari
devroit
bien
obvier:
il
est
donc
coulpable
de
tout
le
mal.
Car
s'il
ne
scait
gouverner
sa
maison
(dit
sainct
Paul),
comment
gouvernera-il
la
maison
de
Dieu?
Comment
gouvernera-il
tout
un
peuple,
et
hommes,
et
femmes,
et
grans
et
petis,
quand
il
ne
scait
gouverner
sa
femme?
Ainsi
donc
notons
que
quand
en
ce
passage
il
est
parle
des
enfans,
c'est
afin
qu'on
advise
si
un
homme
est
propre
pour
conduire
le
peuple
de
Dieu,
et
pour
bien
regir
sa
maison
et
son
Eglise,
qu'il
ait
declare
cela
par
effect
en
son
mesnage.
Si
donc
un
homme
non
seulement
monstre
qu'il
chemine
en
la
crainte
de
Dieu,
et
s'abstient
de
tout
mal,
mais
aussi
qu'il
face
que
Dieu
soit
servi
et
honore
de
ceux
qu'il
ha
en
charge,
qu'il
ne
souffre
point
que
sa
maison
soit
ni
un
bordeau,
ni
un
brelan,
ni
une
taverne
pour
y
y
rongner,
ni
chose
semblable:
qu'il
ne
permette
point
ni
a
serviteurs,
ni
a
femmes,
ni
a
enfans
d'estre
desbordez,
ne
dissolus
en
facon
que
ce
soit,
qu'il
n'y
ait
ne
pompes,
ni
vanitez
aucunes.
Quand
donc
un
homme
gouverne
ainsi
son
mesnage,
alors
on
cognoist
qu'il
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