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nous
ne
puissions
pas
clorre
la
bouche
a
tous
mesdisans,
qu'ils
ne
detractant
de
nous,
toutesfois
si
faut-il
que
nous
soyons
sans
crime:
d'autant
qu'il
est
dit
qu'on
detractera
de
nous
comme
de
malfaicteurs,
mais
nous
serons
purs
et
innocens.
Et
en
quelle
sorte?
Devant
Dieu
nous
aurons
ce
tesmoignage,
qu'il
nous
approuve,
et
que
tout
ce
qu'on
caquette
de
nous,
n'est
que
mensonge.
Et
puis
quand
nous
serons
admis
et
receus,
que
nous
pourrons
maintenir
nostre
integrite.
Si
un
homme
s'efforce
tousiours
a
maintenir
sa
bonne
cause,
et
qu'il
soit
prest
de
rendre
conte
toutesfois
et
quantes
qu'on
l'appelle,
voila
comme
il
se
monstrera
sans
crime,
et
qu'il
y
viendra
franchement,
ayant
son
garant
au
ciel:
comme
aussi
le
Prophete
Isaie
nous
renvoye
la,
quand
les
hommes
sont
si
malins
de
detracter
de
nous
sans
raison
ni
propos.
Nous
voyons
maintenant
a
quoy
sainct
Paul
a
pretendu,
quand
il
a
declare
qu'il
faloit
choisir
des
Pasteurs
sans
crime:
c'est
afin
que
la
parole
do
Dieu
soit
honoree
comme
elle
le
merite,
et
que
les
vices
des
hommes
ne
soyent
point
cause
de
la
mettre
eo
mespris
et
en
vitupere:
voire,
et
afin
que
ceux
qui
ont
la
charge
de
redarguer
les
delinquans,
puissent
faire
leur
office
en
toute
liberte,
qu'ils
ne
soyent
point
empeschez
quand
on
aura
ceste
replique
en
la
bouche,
Et
qui
es-tu?
Ne
scait-on
pas
bien
comme
tu
as
vescu?
Ne
scait-on
pas
bien
comme
tu
te
gouvernes?
Afin
donc
que
les
ministres
de
la
parole
qui
ont
la
charge
de
conduire
les
autres,
ne
soyent
point
empeschez
de
faire
leur
office,
sainct
Paul
veut
qu'ils
soyent
sans
blasme.
Il
adiouste
quant
et
quant,
Qu'ils
soyent
maris
d'une
seule
femme.
Ce
passage
a
este
mal
entendu,
pource
qu'on
ne
regardoit
point
a
la
necessite
qui
a
esmeu
sainct
Paul
a
parler
ainsi.
Car
entre
les
Iuifs
il
y
avoit
une
telle
corruption,
qu'il
leur
sembloit
qu'il
leur
fust
licite
d'avoir
plusieurs
femmes
a
l'exemple
des
Patriarches,
lesquels
ils
ensuy
voyent
trop
sottement.
Car
les
hommes
ayans
la
moindre
occasion
qu'on
scauroit
dire
pour
se
desbauches
feront
tousiours
d'une
mauvaise
coustume
une
loy.
Et
si
ce
vice-la
a
este
aux
Patriarches,
en
d'aucuns
tant
seulement,
Dieu
n'a
pas
voulu
pourtant
qu'il
fust
tire
en
regle,
et
en
consequence.
Car
nostre
Seigneur
Iesus
nous
ramene
a
la
premiere
institution
du
mariage,
disant,
Advisez,
quelle
a
este
la
condition
que
Dieu
a
mise
quand
il
a
conioint
l'homme
avec
la
femme.
Il
n'a
pas
dit
que
trois
ou
quatre
seront
en
une
chair,
mais
deux.
Les
Iuifs
donc
avoyent
faussement
tasche
d'observer
l'exemple
des
saincts
Patriarches.
Mais
tant
y
a
que
ce
vice
estoit
trop
receu
entr'eux.
Or
du
commencement
de
la
Chrestiente,
c'eust
este
une
chose
rude
et
aspre,
de
contraindre
les
hommes
a
delaisser
les
femmes
qu'ils
avoyent
prinses.
Cela
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