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au
nom
de
Iesus
Christ
quelque
part
qu'ils
soyent,
et
dresser
quelque
forme
d'Eglise,
tant
en
leurs
maisons
qu'en
celles
de
leurs
voisins,
pour
faire
en
leur
endroit
ce
que
nous
faisons
yci
en
nos
temples!
Mais
quoy?
En
ne
daignant
user
des
moyens
que
Dieu
leur
donne,
ils
veulent
estre
sauvez.
C'est
donc
autant
comme
s'ils
demandoyent
s'ils
ne
peuvent
pas
arriver
a
port
en
tirant
tout
au
rebours,
et
s'ils
ne
peuvent
pas,
en
tentant
Dieu,
iouir
de
sa
grace.
Or
qu'ils
se
facent
grans
et
robustes
tant
qu'ils
vouldront
pour
se
rompre
l&
col,
mais
que
tous
fideles
se
gardent
bien
d&
s'eslever
avec
eulx;
et
quiconque
n'ha
le
moyen
d'estre
en
Eglise
Chrestienne,
la
ou
Dieu
soit
purement
adore,
pour
le
moins
qu'il
gemisse
nuict
et
iour:
Tes
autels,
Seigneur,
il
n'y
a
que
tes
autels
que
ie
desire,
mon
Dieu,
mon
Roy
i
Et
que
ce
feu
demeure
tousiours
allume
en
tous
bons
cueurs,
a
fin
que,
pour
chose
qui
vienne,
ils
ne
se
faschent
d'estre
ainsi
[f.
51]
transis,
et
que
la
longueur
du
temps
ne
les
refroidisse
point,
qu'ils
ne
pourchassent
tousiours
d'estre
amenez
au
troupeau.
D'avantage,
que
chascun
pense
bien
a
soy
pour
se
retirer
hastivement
a
l'enseigne,
si
tost
que
nostre
Seigneur
luy
en
donnera
les
moyens:
car
voyla
comment
on
doibt
monstrer
qu'on
n'a
point
faict
en
feinctise
ceste
requeste
d'habiter
en
la
maison
de
Dieu.
Il
reste
maintenant
pour
la
fin,
de
bien
noter
ce
que
David
adiouste,
c'est:
Qu'il
verra
la
beaute
du
Seigneur
et
considerera
son
Temple.
Car
ce
n'est
pas
tout
de
s'exercer
avec
les
fideles
en
tout
l'ordre
exterieur
de
l'Eglise,
si
nous
ne
tendons
a
celle
fin
de
cognoistre
Dieu
de
mieulx
en
mieulx.
Il
y
a
deux
choses
yci
requises:
l'une
est
que
nous
soyons
diligens
a
frequenter
les
sermons
et
les
prieres
publiques:
la
seconde,
que
nous
scachions
pourquoy;
car
beaucoup
y
viennent
avec
une
sotte
devotion,
cuidans
s'estre
bien
acquictez
d'avoir
faict
leurs
monstres
au
temple.
Prenons
donc
garde
a
nous,
mes
freres,
car
il
y
a
danger
que
la
plus
part
ne
se
trouvent
condamnez
en
l'un
ou
en
l'autre.
Combien
y
en
a-il
qui
fuyent
les
sermons,
et
seroyent
bien
aises
de
n'en
ouir
iamais
parler?
mais
ie
laisse
la
ceulx
qui
se
monstrent
pleinement
contempteurs
de
Dieu.
Seulement
ie
parle
du
mespris
ou
nonchaloir
qui
est
en
beaucoup,
lesquels
ne
s'adviseroyent
iamais
de
venir
au
sermon,
s'il
n'estoit
Dimanche;
et
encores
n'est-ce
que
par
acquict,
comme
s'ils
faisoyent
quelque
corvee
a
Dieu.
La
cloche
sonnera
bien
tous
les
iours,
mais
ce
leur
est
assez
de
comparoistre
au
bout
de
la
huictaine.
Le
Dimanche
on
les
appelle
quatre
fois,
mais
c'est
bien
venu
s'ils
s'y
trouvent
une
seule
fois,
car
il
y
en
a
assez
qui
se
dispensent
pour
seulement
venir
a
quinzaine.
Brief,
la
plus
grande
multitude
practique
le
proverbe
ancien,
d'estre
pres
du
moustier
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