33:42
nourrit
ainsi
et
sustante.
Et
voila
pourquoy
sainct
Paul
dit
(1.
Cor.
10,
31):
Que
soit
que
nous
beuvions,
ou
mangions,
il
faut
que
nous
facions
le
tout
au
nom
de
Dieu.
Il
y
en
a
beaucoup
a
qui
il
semble
qu'on
ne
se
doit
point
souvenir
de
Dieu
quand
il
est
question
de
boire
et
de
manger:
et
c'est
la
qu'il
nous
faut
tant
plus
penser
de
Dieu.
Quand
il
donne
ceste
vertu
au
pain
par
sa
parole,
que
nous
en
sommes
sustantez,
ne
voila
point
Dieu
qui
nous
monstre
sa
presence,
et
comme
il
a
sa
main
estendue
sur
nous?
Ainsi
donc
c'est
la
ou
il
nous
faut
plus
penser
de
lui:
car
voila
comme
le
boire,
efc
le
manger
sera
sanctifie,
quand
nous
ferons
le
tout
au
nom
de
Dieu.
Or
cependant
quand
ce
viendra
a
rendre
graces,
que
nous
sachions
qu'il
nous
pourra
estre
eschappe
quelque
faute:
et
bien,
Dieu
nous
pardonnera
ce
mal-la,
moyennant
que
nous
tendions
a
lui.
Efc
voila
pourquoy
il
est
ici
dit
notamment,
Que
Iob,
apres
que
le
tour
estoit
fait
aux
banquets
de
ses
enfans,
leur
mandoit,
qu'ils
se
sanctifiassent,
et
puis
il
offroit
un
sacrifice
solennel
pour
chacun
d'eux,
disant:
Possible
mes
enfans
auront
peches
qu'ils
n'auront
poinct
benit
Dieu:
combien
que
de
tout
cela
nous
en
dirons
en
la
fin.
Nous
voyons
donc
que
Iob
n'estoit
point
comme
ceux,
qui
apres
avoir
fait
scrupule,
concluent
qu'il
se
faut
desborder
du
tout.
Mais
Iob
va
au
remede,
c'est
a
savoir,
et
bien,
Dieu
nous
supportera
en
nos
infirmitez:
encores
que
mes
enfans
n'ayent
point
fait
du
tout
leur
devoir,
si
est-ce
que
Dieu
aura
pitie
et
d'eux
et
de
moy.
Demandons
lui
donc
pardon.
Cependant
Iob
ne
defend
point
a
ses
enfans
de
faire
leurs
banquets
accoustumez.
Et
pourquoi?
Car
la
chose
de
soy
estoit
bonne,
comme
nous
avons
dit.
Si
Iob
eust
dit,
voici
une
chose
meschante,
o
il
n'eust
point
sacrifie:
car
c'eust
este
abuser
du
nom
de
Dieu,
et
prendre
une
mauvaise
couverture.
Les
sacrifices
ue
sont
pas
ordonnez,
a
fin
de
nous
retenir
en
mal,
et
qu'un
chacun
se
nourrisse,
et
se
flatte
en
ses
peschez,
pour
dire,
Ie
pourray
sacrifier,
et
voila
Dieu
qui
sera
contente.
Iob
donc
ne
sacrifie
point
pour
dire
que
il
entretiene
une
chose
mauvaise:
mais
il
cognoit
que
ses
enfans
font
bien,
quand
ils
font
un
tel
recueil
l'un
a
l'autre,
et
que
c'est
une
chose
louable.
D'autant
qu'il
cognoist
cela,
il
ne
veut
point
trouver
a
redire
a
ce
qui
est
bon,
mais
il
cerche
le
remede
a
ce
que
s'il
y
a
quelque
faute
cachee,
il
plaise
a
Dieu
de
la
corriger:
pour
dire,
Et
bien,
il
faut
demander
pardon
a
Dieu,
a
fin
qu'il
supplie
a
nostre
infirmite.
Nous
voyons
donc
comme
Iob
y
procede,
comme
aussi
nous
y
devons
proceder.
Or
au
reste
notons,
que
quand
Iob
a
mande
a
ses
enfans
qu'ils
se
sanctifiassent,
il
a
monstre
en
cela
l'instruction,
qu'il
leur
avoit
donnee
des
leur
enfance,
c'est
a
savoir
de
servir
a
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