10.1:42
traindre
a
faire
son
debvoir,
ou
pour
le
moins
luy
notifier
qu'il
ayt
a
retourner
en
son
mesnage
sur
poine
qu'on
procedera
contre
luy
en
son
absence.
Cela
faict,
quand
il
n'y
auroit
nul
moyen
de
le
contraindre
a
retourner,
qu'on
ne
laisse
pas
de
poursuyvre
comme
il
luy
aura
este
denonce:
c'est
qu'on
le
proclame
en
l'esglise
par
trois
dimenches
distans
de
quinze
iours,
tellement
que
le
terme
soit
de
six
sepmaines,
et
que
le
semblable
se
face
par
trois
fois
en
la
court
du
lieutenant,
et
qu'on
le
notifie
a
deux
ou
trois
de
ses
plus
prochains
amys
ou
parens
s'il
y
en
a.
S'il
ne
comparoist
point,
que
la
femme
vienne
au
prochain
consistoire
apres,
pour
demander
separation,
et
qu'on
luy
octroye,
la
renvoyant
par
devant
Messieurs,
')
pour
en
faire
ordonnance
iuridicque,
et
que
celluy
qui
aura
este
ainsi
rebelle
soit
banny
a
tousiours.
S'il
comparoist,
qu'on
les
reconcilie
ensemble,2)
leur
faisant
commandement
de
tenir
mesnage
commun
en
bon
accord
et
en
la
crainte
de
Dieu.
Si
quelqung
faisoit
mestier
d'ainsi
abandonner
sa
femme
pour
vaguer
par
pays,
qu'a
la
seconde
fois
il
soit
chastie
par
prison
au
pain
et
a
l'eau
et
qu'on
luy
denonce
avec
grosses
remonstrances3)
qu'il
n'ayt
plus
a
faire
le
semblable.
Pour
la
troiziesme
fois
qu'on
use
de
plus
grande
rigueur
en
vers
luy.
Et
s'il
n'y
avoit
nul
amendement,
qu'on
donne
provision
a
la
femme,
qu'elle
ne
soit
plus
liee
a
ung
tel
homme
qui
ne
luy
tiendroit
ne
foy
ne
compaignie.
Si
ung
homme
estant
debauche,
comme
dict
a
este,
abandonnant
sa
femme,
sans
que
ladicte
femme
luy
en
eust
donne
occasion
ou
qu'elle
en
fust
coulpable,
et
que
cela
fust
deuement
congneu
par
le
tesmoignage
des
voisins
et
familiers4)
et
que
la
femme
s'en
vint
plaindre,
luy5)
demandant
remede:
qu'on
l'admoneste
d'en
faire
diligente
inquisition
pour
scavoir
qu'il
est
devenu,
et
qu'on
appelle
ses
plus
prochains
parens
ou
amys,
s'il
en
a,
pour
scavoir
nouvelles
d'eulx.
Cependant
que
la
femme
actende
iusques
au
bout
d'ung
an
si
elle
ne
pouvoit
scavoir
ou
il
est,
se
recommandant
a
Dieu.
L'an
passe,
elle
pourra
venir
au
Consistoire,
et
si
on
congnoit
qu'elle
ayt
besoing
de
se
marier,
qu'apres
l'avoir
exhortee,
qu'on
la
renvoye
au
Conseil
pour
l'adiurer
par
serment
si
elle
ne
scayt
point
ou
il
se
seroit
retire,
et
que
le
semblable
se
face
aux
plus
prochains
parens
et
amys
de
luy.
Apres
cela,
qu'on
procede
a
telles
proclamations
comme
dict
a
este,
1)
Calvin
corrige:
le
Conseil.
2)
Les
copies
posterieures
et
les
editions
imprimees
ornettent
ces
mots:
ensemble
.
.
.
.
commun.
3)
Ibid.
comminations.
4)
et
qu'on
ne
sceut
le
lieu
ou
il
seroit.
Addition
de
Calvin.
5)
luy,
omis
dans
les
textes
posterieurs.
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