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in.
D'ESTRE
EN
L'EGLISE.
414
que
c'est
pour
un
iour?
mais
au
contraire,
il
commande
qu'on
suyve
ce
train
iusqu'a
la
mort;
car
voyla
le
temps
de
nostre
perfection.
Ceulx
donc
qui
ne
daignent
pas
se
tenir
en
ce
rang
de
proufiter
en
la
foy
et
en
toute,,
vertu
par
Tordre
commun
de
l'Eglise,
ne
scauroyent
mieulx
se
retrancher
de
la
compaignie
des
enfans
de
Dieu.
Ils
ont
beau
caviller,
car
la
sentence
de
sainct
Paul
est
trop
manifeste,
que
nul
n'est
du
corps
de
Christ,
et
n'en
doibt
estre
tenu,
sinon
qu'il
se
submette
a
ceste
reigle
generale
(Eph.
4,
4).
Parquoy,
mes
freres,
humilions-nous
et
ne
tentons
point
Dieu,
cuidans
povoir
voler
sans
ailes.
Mais
quelcun
dira:
possible
que
David
parloit
pour
le
temps
des
figures,
pource
que
Dieu
gouvernoit
alors
son
peuple
a
la
facon
des
petis
enfans,
ainsi
que
dit
sainct
Paul;
et
pourtant,
que
les
regrets
qu'il
fait
du
Temple
ne
nous
conviennent
point
auiourd'huy,
veu
que
nous
sommes
accomparez
a
ceulx
qui,
estans
sortis
hors
d'enfance,
sont
devenus
grans.
A
quoy
ie
respon,
en
premier
lieu,
que
la
necessite
d'estre
enseignez
par
les
sermons,
d'estre
confermez
par
les
Sacremens,
exercez
aux
prieres
[f.
43]
publiques
et
confession
de
foy,
nous
est
comnune
avec
les
Peres
anciens.
Et
a
cela
tendent
tant
de
promesses
qui
sont
principalement
au
prophete
Esaie
(chap.
60),
la
ou
Dieu
dit
que
son
Eglise
aura
des
enfans
infinis,
et
qu'apres
les
avoir
conceus
et
enfantez,
elle
les
nourrira.
On
ne
peut
nier
que
cela
n'appartienne
au
royaume
de
Iesus
Christ
et
a
nostro
temps.
Or,
Dieu
notamment
renvoye
ses
enfans
au
giron
de
l'Eglise.
Pourquoy
cela,
sinon
a
cause
de
cest
ordre
qu'il
a
establi
pour
recueillir
les
siens
comme
par
troupeaux?
Ce
qui
est
tresbien
exprime
par
UD
e
belle
similitude
dont
use
le
mesme
Prophete,
disant
au
chapitre
60
que
les
Chrestiens
seront
comme
pigeons
qui
se
retireront
par
volees
en
leur
coulombier.
Et
quel
est,
ie
vous
prie,
ce
coulombier-la,
sinon
chascun
lieu
ou
la
parolle
de
Dieu
se
presche,
ou
les
Sacremens
s'administrent
et
ou
le
nom
Dieu
est
reclame?
De
faict,
ceulx
qui
cuident
estre
si
robustes
de
n'avoir
plus
aifaire
de
ceste
conduicte
externe,
regardent
bien
mal
a
leur
condition.
Car
pourquoy
Dieu
nous
a-il
ordonne
les
Sacremens,
sinon
pource
qu'estans
vestus
de
nos
corps,
nous
sommes
trop
pesans
pour
apprehender
les
choses
spirituelles
sans
estre
aidez
par
signes
visibles?
Les
anges
ont
bien
la
verite
des
Sacremens,
et
cela
leur
suffit.
Mais
il
fault
que
Dieu
descende
plus
bas
a
nous,
a
cause
de
nostre
rudesse.
Que
ces
Chrestiens
imaginatifs
se
despouillent
de
leurs
corps
et
se
facent
anges
du
ciel,
et
alors
ils
se
pourront
exempter
de
ces
petites
aides
dont
ils
tiennent
si
peu
de
compte.
Mais
il
fault
que
tous
ceulx
qui
se
cognoissent
hommes
passent
par
la,
de
s'assubiectir
a
la
police
ordinaire
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