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QUATRE
SERMONS.
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prit,
que
iamais
il
y
en
a
eu.
Il
ne
parle
point
de
ce
qui
est
utile
et
bon
au
commun
populaire
;
mais
ii
proteste,
quant
a
soy,
que
rien
ne
luy
est
plus
desirable
que
de
se
povoir
trouver
en
l'assemblee
du
peuple
de
Dieu,
a
fin
que,
declarant
sa
foy,
il
soit
tousiours
plus
edifie
en
icelle
par
la
doctrine
de
salut
qui
s'y
presche,
et
par
les
Sacremens.
Ce
n'est
pas
seulement
yci
qu'il
faict
une
telle
protestation,
mais
en
beaucoup
d'autres
passages,
comme
au
Pseaulme
precedent
(26,
8),
quand
il
dit:
Seigneur,
i'ay
aime
la
demeure
de
ta
maison,
et
le
lieu
ou
ta
gloire
ha
son
domicile.
Item,
au
Pseaulme
42:
Comme
un
cerf
souhaite
de
se
refreschir
en
l'eaue,
ainsi
mon
ame
desire
apres
toy,
Seigneur:
mon
ame
brusle
de
soif
en
cerchant
Dieu.
Quand
sera-ce
que
ie
viendray
pour
comparoistre
devant
la
face
de
Dieu
vivant?
C'estoit
bien
assez
d'avoir
dict
cela:
mais
son
desir
le
transporte
plus
hault,
car
il
adiouste
qu'il
s'est
repeu
de
larmes
pendant
qu'il
estoit
prive
de
povoir
venir
au
Temple.
Il
adiouste
encore
plus,
que
son
cueur
s'est
escoule
quand
il
s'est
souvenu
du
temps
qu'il
alloit
au
Temple,
louant
Dieu
en
la
troupe
des
fideles.
Apres
avoir
bien
gemi,
faict
ses
plainctes
et
iecte
ses
regrets,
il
ne
trouve
meilleure
consolation
qu'en
l'esperance
qu'il
conceoit
que
Dieu
luy
rendra
ce
bien
qu'il
avoit
perdu.
Mon
ame,
dit-il,
pourquoy
te
troubles-tu
et
te
tempestes
dedans
moy?
Encore
verray-ie
derechef
la
face
du
Seigneur
Comme
aussi
au
Pseaulme
43,
il
reitere
1e
mesme
propos.
Sur
tout
au
Pseaulme
84,
il
declare
combien
il
est
affectionne
a
cela.
Car
apres
s'estre
escrie:
O
Dieu
des
armees,
combien
ton
tabernacle
est-il
a
aimer!
il
dit
que
son
cueur
et
son
corps
sont
tressaillis
de
Fardent
desir
qu'il
avoit
d'entrer
au
parvis
du
Seigneur.
Il
met
la
raison
que
ceulx
qui
habitent
en
la
maison
de
Dieu
sont
bien-heureux,
pource
qu'ils
le
louent;
c'est
a
dire
que,
d'un
commun
[f.
41]
accord,
ils
recognoissent
ses
graces
et
se
glorifient
en
luy,
faisans
confession
de
leur
foy.
Puis
que
David,
lequel
estoit
tant
avance
en
toute
sainctete,
et
mesme
estoit
comme
un
ange
du
ciel
habitant
au
monde,
recognoist
qu'il
a
si
grand
besoing
d'estre
aide
et
incite
par
les
moyens
que
Dieu
a
donnez
a
son
peuple,
ie
vous
prie,
que
sera-ce
de
nous,
qui
sommes
si
rudes
et
si
terrestres,
et
desquels
la
foy
est
si
petite,
la
devotion
si
maigre
et
si
froide?
Il
fault
bien
conclure,
encores
que
David,
pour
la
perfection
qui
estoit
en
luy,
se
fust
bien
passe
de
telles
aides
inferieures,
qu'elles
nous
sont
plus
que
necessaires,
attendu
l'infirmite
qui
est
en
nous.
Mais
quoy?
ceulx
qui
sont
les
plus
parfaicts
cognoissent
beaucoup
mieulx
ce
qui
leur
default,
que
ceulx
qui
n'ont
du
tout
rien.
David
est-il
bien
doue
de
vertus
angeliques?
cela
luy
fait
mieulx
|