29:41
41
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXXII.
42
nous
enseigne,
si
ce
n'estoit
que
nous
sommes
aveugles
volontaires,
c'est
a
dire,
que
nous
sommes
contens
de
ne
point
savoir
ce
qui
nous
devroit
estre
tout
notoire:
que
si
nous
demeurons
la
enveloppez
en
nostre
ignorance
par
nostre
ingratitude,
que
les
aveugles
nous
seront
tesmoins
suffisans,
et
ne
faudra
plus
que
nous
cerchions
de
subterfuges,
car
ce
sera
en
vain.
Apres
que
nostre
Seigneur
tant
par
sa
bonte
que
par
ses
chastimens
nous
aura
attirez
a
soy,
si
nous
n'y
venons,
et
que
nous
ne
persistions
de
cheminer
en
sa
crainte:
quand
nous
y
serons
venus,
que
ceci
nous
sera
reproche,
et
faudra
que
les
plus
ignorans
du
monde,
les
incredules,
qui
iamais
n'ont
gouste
la
verite
de
Dieu,
que
ceux-la
se
levent
pour
rendre
tesmoignage
contre
nous,
et
pour
nous
tenir
conveincus,
et
pour
couper
broche
a
toutes
excuses.
Voila
donc
ou
nous
en
serons.
Mais
ceci
nous
est
dit,
afin
que
nous
n'attendans
pas
d'estre
condamnez
en
telle
sorte:
mais
si
nostre
Seigneur
auiourd'huy
fait
sentir
sa
vertu
iusques
a
ceux
qui
sont
mesmes
comme
ensorcelez
de
Satan:
que
de
nostre
coste,
puis
qu'il
nous
a
donne
sa
parolle,
non
seulement
pour
lampe,
mais
pour
un
soleil
qui
nous
esclaire,
puis
que
nous
sommes
sollicitez
a
chacune
minute
de
temps
de
penser
a
luy,
de
faire
nostrc
profit
de
ses
oeuvres,
et
d'en
estre
tellement
enseignez
que
ce
soit
pour
estre
confermez
en
la
fiance
de
sa
bonte,
pour
estre
ramenez
en
son
obeissance:
que
nous
appliquions
la
toute
nostre
estude,
et
qu'un
chacun
de
nous
s'y
efforce,
et
que
nous
soyons
iuges
en
une
autre
facon
de
ceux
qui
ont
mesprise
Dieu,
qui
se
sont
gaudis
de
sa
bonte:
que
nous
soyons
di-ie)
leurs
iuges,
suyvant
ce
qui
est
dit,
qu'estans
membres
de
Iesus
Christ
nous
iugerons
tout
le
monde.
Voila
donc
en
quelle
sorte
il
nous
faut
prattiquer
ce
passage,
c'est
que
nous
n'attendions
pas
que
nostre
Seigneur
nous
tienne
conveincus
par
le
tesmoignage
des
infidelles
:
mais
que
nous
soyons
si
bien
disposez
de
cheminer
sous
son
obeissance,
que
nous
ne
demandions
sinon
de
nous
renger
a
ce
qu'il
nous
monstre,
et
qu'un
chacun
en
face
tellement
son
profit,
que
nostre
Seigneur
Iesus
nous
recognoisse
et
advoue
pour
membres
de
son
corps,
et
que
nous
puissions
nous
glorifier
d'estre
des
siens,
quand
ce
viendra
au
dernier
iour.
|