15:41 41 1554 FEBRUAR. 42 1911 CALVIN A UN SEIGNEUR DU PIEMONT. ') Exhortation a la constance dans la foi evangelique. (Bibi. de Geneve. MS. 107, fol. 48 avec cette note de Jonvilliers: ll escrivit cette lettre a un Signeur de Piemont Copies MS 108, fol. l l et 109, fol. 52. Imprimee dans les Ijcttres francaises I. 414, comp. Ruchat V 544. Traduction anglaise III. 21.) Monsieur, combien que ie vous suib incongneu de faoe, toutesfois estant asseure par gens dignes de foy que mes lettres seroient bien receues de vous, ie me suis enhardy de vous escrire, nayant aultre acces que celuy que me donne lauthorite du maistre auquel ie sers, lequel comme ie croy me suffira assez veu la reverence que vous luy portez a luy et a sa doctrine. Comme aussi cest bien raison que grans et petiz sassubiectissent a sa maieste, puis que le Pere celeste luy a donne tout empire souverain affin que tout genoul se ploye devant luy, et non seulement des creatures humaines, mais aussi des Anges. Vray est que cela est bien mal congneu au iourdhuy de la plus part. Nous voions que le nombre de ceux qui saccordent dobeir en verite a ce grand Roy, est bien petit. Mais iay entendu que Dieu par sa bonte infinie vous a touche le coeur, tellement que vous desirez destre Chrestien de faict et non pas de tiltre, lo parle ainsi a cause que ce nom de Chrestiente voile bien en la bouche de tous, mais quant ce vient a shumilier soubz lEvangile qui est le Sceptre par lequel Iesus Christ veult regner sur nous, peu sen fault que chacun ne recule. En quoy on veoit que cest chose par trop commune de se couvrir du tiltre de Chrestien par hypocrisie, et par ce moien le profaner. Ainsi ce nest point une petite vertu ny vulgaire, dapprouver par effect que nous desirons estre disciples du filz de Dieu, affin aussi quil nous advoue pour siens. Et dauitant plus estes vous oblige a recongnoistre la misericorde quil vous a faicte en vous amenant iusques la. Car ce nest pas de nostre mouvement propre que nous y venons, mais dauitant quil luy plaist nous y attirer. Et affin que ceste bonte aict tant plus de lustre pour 1911. 1) On ne sait rien de precis sur les progres de la reforme dans le Piemont, qui appartenait alors a la France. Les Eglises des vallees de Piedmont a savoir d'Angrogne, Lucerne, S. Martin et autres, encore qu'elles n'eussent este comprises en la cruaute exercee contre Cabrieres et Merindol, pour estre du ressort du parlement de Turin ne laisserent toutesfois d'estre rudement assaillies des l'an 1555. (Hzst. eccl. I. 137.) A Tnrin meme une eglise fut fondee en 1557 par Alex. Guyotin (ibid. III. 386.)